Une offre conjointe à 17 milliards d’euros, rejetée dès sa réception
Selon Reuters, Orange, Bouygues Telecom et Free (Iliad) avaient déposé une offre commune pour acquérir la majorité des actifs de SFR, en excluant certaines filiales. Le projet valorisait les activités principales à 17 milliards d’euros, répartis entre les trois partenaires : 43 % pour Bouygues, 30 % pour Free et 27 % pour Orange.
L’opération s’appuyait sur la restructuration financière d’Altice France, validée le 4 août 2025 par le tribunal de commerce de Paris. Selon Reuters, la dette du groupe a été réduite de 24,1 à 15,5 milliards d’euros, soit une baisse de 36 %, permettant à Altice de redevenir éligible à une opération de cession. Patrick Drahi, fondateur du groupe, conserve 55 % du capital, les créanciers détenant 45 %.
Mais dès le 15 octobre, Le Parisien révèle qu’Altice France a rejeté l’offre immédiatement, via un message interne signé par Arthur Dreyfuss, PDG du groupe. Il y affirme : « Nous vous confirmons avoir reçu hier soir une offre indicative pour une partie des actifs d’Altice France. Cette offre a été immédiatement rejetée. » Le refus d’Altice a été confirmé par le Financial Times, qui évoque un rejet total du montage proposé. Aucune négociation officielle n’a été engagée à ce stade.
L’opération s’appuyait sur la restructuration financière d’Altice France, validée le 4 août 2025 par le tribunal de commerce de Paris. Selon Reuters, la dette du groupe a été réduite de 24,1 à 15,5 milliards d’euros, soit une baisse de 36 %, permettant à Altice de redevenir éligible à une opération de cession. Patrick Drahi, fondateur du groupe, conserve 55 % du capital, les créanciers détenant 45 %.
Mais dès le 15 octobre, Le Parisien révèle qu’Altice France a rejeté l’offre immédiatement, via un message interne signé par Arthur Dreyfuss, PDG du groupe. Il y affirme : « Nous vous confirmons avoir reçu hier soir une offre indicative pour une partie des actifs d’Altice France. Cette offre a été immédiatement rejetée. » Le refus d’Altice a été confirmé par le Financial Times, qui évoque un rejet total du montage proposé. Aucune négociation officielle n’a été engagée à ce stade.
Quelles conséquences pour les abonnés et le marché de la téléphonie ?
Le rejet d’Altice ne met pas fin à la perspective d’un rachat de SFR, mais il repousse toute consolidation à moyen terme. Pour les abonnés, cela signifie que rien ne change dans l’immédiat : les offres RED by SFR, les forfaits mobiles et les abonnements Internet restent inchangés.
Toutefois, cette situation entretient l’incertitude sur la pérennité du groupe. Les syndicats internes (CFDT, CGT, CSE central) ont exprimé leurs craintes de réductions d’effectifs si de nouvelles offres sont formulées, selon l’AFP. Ils demandent des garanties sociales avant toute cession partielle d’actifs.
Du côté de l’État, la prudence reste de mise. Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a déclaré qu’il serait « extrêmement vigilant » quant aux effets d’une concentration sur « les prix et la qualité de service ». Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, avait déjà averti en juillet sur BFMTV que les infrastructures télécoms constituent « un actif stratégique » et que toute opération devra préserver la souveraineté numérique française.
Pour les consommateurs, les analystes estiment que deux scénarios demeurent possibles : une nouvelle offre révisée pourrait être déposée par le trio d’opérateurs, avec une meilleure valorisation ou des garanties supplémentaires sur l’emploi et la concurrence ; un statu quo prolongé, où Altice poursuivrait la cession progressive de ses actifs (tours, filiales, marque RED) pour alléger sa dette sans céder totalement SFR.
Dans les deux cas, le marché reste tendu. Un retour à trois opérateurs majeurs réduirait mécaniquement la pression concurrentielle. Le Financial Times rappelle que des consolidations similaires ont entraîné des hausses tarifaires de 5 à 10 % sur les nouveaux forfaits dans d’autres pays européens.
Toutefois, cette situation entretient l’incertitude sur la pérennité du groupe. Les syndicats internes (CFDT, CGT, CSE central) ont exprimé leurs craintes de réductions d’effectifs si de nouvelles offres sont formulées, selon l’AFP. Ils demandent des garanties sociales avant toute cession partielle d’actifs.
Du côté de l’État, la prudence reste de mise. Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a déclaré qu’il serait « extrêmement vigilant » quant aux effets d’une concentration sur « les prix et la qualité de service ». Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, avait déjà averti en juillet sur BFMTV que les infrastructures télécoms constituent « un actif stratégique » et que toute opération devra préserver la souveraineté numérique française.
Pour les consommateurs, les analystes estiment que deux scénarios demeurent possibles : une nouvelle offre révisée pourrait être déposée par le trio d’opérateurs, avec une meilleure valorisation ou des garanties supplémentaires sur l’emploi et la concurrence ; un statu quo prolongé, où Altice poursuivrait la cession progressive de ses actifs (tours, filiales, marque RED) pour alléger sa dette sans céder totalement SFR.
Dans les deux cas, le marché reste tendu. Un retour à trois opérateurs majeurs réduirait mécaniquement la pression concurrentielle. Le Financial Times rappelle que des consolidations similaires ont entraîné des hausses tarifaires de 5 à 10 % sur les nouveaux forfaits dans d’autres pays européens.