Carlos Tavares : des désaccords historiques, mais un départ brutal malgré tout
Carlos Tavares, à la tête de Stellantis depuis 2014, a marqué l'industrie automobile en redressant PSA et orchestrant la fusion avec Fiat Chrysler. Malgré des résultats historiques, son départ précipité a surpris. Officiellement lié à des « divergences de vues » avec le conseil d’administration, il s’inscrit dans un contexte de désaccords sur la gestion des coûts, les relations tendues avec fournisseurs et syndicats et des stratégies jugées trop agressives.
Les résultats du groupe au premier semestre 2024 ont amplifié les tensions : bénéfices divisés par deux, marges effondrées en Amérique du Nord, et retards dans le lancement de nouveaux modèles. Face à ces contre-performances, le style autoritaire de Carlos Tavares et ses objectifs jugés irréalistes ont fini par irriter actionnaires et partenaires. Son départ a entraîné une chute de 7% de l’action Stellantis en Bourse, marquant la profondeur des incertitudes sur la trajectoire du groupe.
Les résultats du groupe au premier semestre 2024 ont amplifié les tensions : bénéfices divisés par deux, marges effondrées en Amérique du Nord, et retards dans le lancement de nouveaux modèles. Face à ces contre-performances, le style autoritaire de Carlos Tavares et ses objectifs jugés irréalistes ont fini par irriter actionnaires et partenaires. Son départ a entraîné une chute de 7% de l’action Stellantis en Bourse, marquant la profondeur des incertitudes sur la trajectoire du groupe.
Une gestion contestée et un futur incertain
Le passage de Carlos Tavares a été critiqué pour ses méthodes radicales : suppressions d’emplois, tensions avec les syndicats, et réduction drastique des coûts. Aux États-Unis, le syndicat UAW a qualifié son départ comme étant « pas dans la bonne direction », accusant une gestion irresponsable. En Italie, les critiques se concentrent sur les délocalisations et le sort des usines locales, notamment Maserati. Ces tensions illustrent un malaise global au sein de l’entreprise.
La question de son indemnité de départ exacerbe les débats. Entre les 3,9 millions d'euros garantis et des spéculations évoquant jusqu’à 100 millions, son « parachute doré » soulève l'indignation, notamment auprès des salariés affectés par les restructurations. En parallèle, John Elkann, président de Stellantis, a pris les commandes d’un comité exécutif temporaire. Le défi reste immense pour stabiliser un groupe confronté à des pressions réglementaires, des concurrents chinois dans les véhicules électriques, et des parts de marché en recul.
La question de son indemnité de départ exacerbe les débats. Entre les 3,9 millions d'euros garantis et des spéculations évoquant jusqu’à 100 millions, son « parachute doré » soulève l'indignation, notamment auprès des salariés affectés par les restructurations. En parallèle, John Elkann, président de Stellantis, a pris les commandes d’un comité exécutif temporaire. Le défi reste immense pour stabiliser un groupe confronté à des pressions réglementaires, des concurrents chinois dans les véhicules électriques, et des parts de marché en recul.