Carnets de l'Economie

Le crédit immobilier en grande forme




Anton Kunin
12/07/2019

L’encours des crédits immobiliers culmine à 1 032 milliards d'euros en mai 2019, un niveau jamais vu en France, nous apprend la Banque de France. Les taux, extrêmement bas en ce moment, stimulent bien évidemment la demande.


Les banques françaises n’avaient jamais distribué autant de prêts immobiliers

Les banques octroient toujours plus de prêts immobiliers. En mai 2019, l’encours des crédits à l’habitat au sein du système bancaire français a encore battu un record, culminant à 1 032 milliards d'euros, révèle la Banque de France. Sur un an, la progression est de 6,3%... après déjà +6,2% en avril 2019 et +6,1% en mars 2019. La hausse de l’encours mois-sur-mois est également impressionnante (+0,58%). À titre de comparaison, la hausse a été de +0,39% en avril 2019 et de +0,49% en mars 2019.

La hausse des encours a été particulièrement dynamique ces douze derniers mois. La tendance, qui a commencé en janvier 2019, s’est encore renforcée depuis janvier 2019, le rythme de croissance des encours ne descendant jamais en dessous de 5%.

Prêts immobiliers : les taux ne cessent de baisser

Si les Français sont si nombreux à souscrire des crédits immobiliers, c’est parce que les banques leur proposent des taux extrêmement attractifs. En mai, le taux moyen auquel les banques ont distribué des crédits immobiliers a été de 1,46%. On observe d’ailleurs une baisse continue mois-sur-mois, puisqu’en avril 2019 il était de 1,49%, après 1,51% en mars 2019.

Même constat du côté des courtiers en crédits immobiliers : le réseau Vousfinancer indique un taux moyen de 1% sur 25 ans et de 0,80% sur 20 ans en juin 2019 pour les meilleurs profils. Le courtier Empruntis communique quant à lui un taux de 1,10% sur 25 ans et de 0,93% sur 20 ans pour les meilleurs profils. Et selon Jérôme Robin, directeur général de Vousfinancer, même avec des taux aussi bas, les banques y trouvent toujours leur compte, car placer leurs liquidités auprès de la Banque centrale européenne, à taux négatifs, représente pour elles un coût.