Carnets de l'Economie

Fonction publique de l’État : un salaire moyen élevé, mais les écarts sont importants




Anton Kunin
31/08/2018

Les agents de la fonction publique de l’État sont généralement bien payés, même si des écarts importants existent en fonction du statut mais aussi du sexe, apprend-on d’un bilan de l’INSEE.


Un fonctionnaire gagne 2 505 euros par mois en moyenne

Tous statuts confondus, le salaire net moyen d’un agent de la fonction publique de l’État s’élève à 2 505 euros par mois en 2016, révèle l’INSEE dans un bilan qui leur est consacré. Le salaire est de 2 553 euros nets en moyenne dans les ministères et de 2 355 euros dans les établissements publics administratifs. Cet écart des rémunérations s’explique par une représentativité différente des qualifications et des statuts dans les premiers et les seconds. Par exemple, les fonctionnaires de catégorie A sont plus nombreux dans les ministères (56% des salariés) que dans les établissements publics administratifs (26%). Inversement, les agents de catégorie C sont relativement plus nombreux dans les établissements publics administratifs (28%) que dans les ministères (16%).

Par ailleurs, des écarts de rémunération importants existent au sein d’un même ministère ou établissement public. En bas de l’échelle, les 10% de salariés (en équivalent temps plein) les moins bien rémunérés perçoivent un salaire net mensuel inférieur à 1 494 euros, tandis qu’en haut de l’échelle, les 10% les mieux rémunérés gagnent au moins 3 611 euros nets par mois.

À variables égales, l’écart entre le salaire des hommes et des femmes est de 3%

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les écarts de rémunération en fonction du sexe sont bien présents dans la fonction publique de l’État. Le salaire net des femmes est inférieur de 14,3% en moyenne à celui des hommes. Et parmi les 10% des salariés les moins rémunérés, 70% sont des femmes. Selon l’INSEE, cet écart s’explique surtout par le temps partiel et les interruptions de carrière qui caractérisent le parcours professionnel des femmes, mais aussi par le fait qu’elles ont tendance à occuper des postes moins rémunérateurs.

Mais même à âge, qualification (approchée ici par le grade et la catégorie), statut, travail à temps partiel ou non, présence dans un EPA ou un ministère donnés, les femmes perçoivent en moyenne 3% de moins que les hommes. Bonne nouvelle cependant : cet écart s’est légèrement réduit, puisqu’il était de 3,2% douze mois plus tôt.