Pourquoi l’or grimpe encore en Bourse ?
Le 7 octobre 2025, les contrats à terme sur l’or pour livraison décembre ont franchi pour la première fois la barre des 4 000 dollars l’once, selon Reuters. Le lendemain, le cours au comptant atteignait 4 011,18 dollars, un record historique. L’information a aussitôt fait le tour des salles de marché : le métal jaune, longtemps confiné sous les 2 000 dollars, est désormais deux fois plus cher qu’à son sommet de 2020 en pleine crise de la Covid-19. Bloomberg estime que le shutdown budgétaire aux États-Unis et la crainte d’une récession technique ont amplifié la demande de couverture, déclenchant un véritable réflexe de protection dans les portefeuilles mondiaux.
1. Des taux réels en repli
Le premier moteur du rally est monétaire. Avec une inflation toujours élevée et une croissance fragile, les anticipations de baisse des taux réels soutiennent mécaniquement le prix de l’or. L’actif ne versant aucun rendement, sa valeur relative augmente lorsque le coût d’opportunité du capital baisse. Reuters note que les marchés intègrent désormais deux assouplissements monétaires d’ici la fin de l’année, un en octobre, un autre en décembre 2025, et qu’une partie des flux vers l’or provient de la réallocation des obligations souveraines américaines.
Cette sensibilité du métal aux taux d’intérêt est historique : chaque phase de détente monétaire majeure depuis 1980 s’est accompagnée d’une augmentation du cours de l’or de 20 % à 40 %. La particularité actuelle est son ampleur : depuis janvier 2025, le métal affiche une performance comprise entre +51 % et +53 %, selon Reuters, du jamais-vu depuis 1979.
Cette sensibilité du métal aux taux d’intérêt est historique : chaque phase de détente monétaire majeure depuis 1980 s’est accompagnée d’une augmentation du cours de l’or de 20 % à 40 %. La particularité actuelle est son ampleur : depuis janvier 2025, le métal affiche une performance comprise entre +51 % et +53 %, selon Reuters, du jamais-vu depuis 1979.
2. Un dollar affaibli
Deuxième catalyseur : la faiblesse du billet vert. En recul de près de 9 % depuis le début de l’année face à l’euro, le dollar ne joue plus son rôle de refuge. L’or profite donc d’un double effet : il devient moins cher pour les détenteurs d’autres devises et plus attractif en couverture de portefeuille.
3. Des banques centrales plus acheteuses que jamais
Enfin, la demande officielle tire durablement les cours. Selon le World Gold Council, 95 % des banquiers centraux anticipent une hausse des réserves mondiales d’or sur les douze prochains mois, et 43 % prévoient d’accroître leurs propres stocks. La banque centrale chinoise, de son côté, a ajouté de l’or pour le onzième mois consécutif en septembre 2025.