Carnets de l'Economie

Le salaire minimum porté à 10,10 dollars aux Etats-Unis




28/01/2014

Ce mardi 28 janvier 2014 Barack Obama doit tenir son sixième discours sur l’état de l’Union au Congrès à Washington, un discours qui sera marqué par une réforme très forte concernant le salaire minimum aux Etats-Unis qui se verra augmenté à 10,10 dollars de l’heure. Une réforme qui avait été déjà annoncée par le président lors de sa campagne de 2008.


cc/flickr/jamesomalley
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Les employés américains ont attendu 6 ans pour voir leur salaire minimum augmenter. Actuellement une loi votée en 2007 fixe, depuis 2009, le salaire minimum à 7,25 dollars de l’heure bien que les différentes administrations locales peuvent décider de ne pas appliquer ce seuil et d’augmenter le revenu.

Lors de sa première campagne électorale, Barack Obama avait promis une hausse du salaire pour le porter à 9 dollars de l’heure mais la crise économique et la crise des subprimes ayant frappé le pays, cette réforme n’avait finalement pas été appliquée. Jusqu’à présent.

Devant le congrès, ce mardi 28 janvier 2014, Barack Obama va donc défendre cette hausse des salaires qui touchera quelques 30 millions d’américains. Et pour une étude publiée par l’Université du Massachussetts cela sera bénéfique pour la croissance du pays puisqu’un salaire minimum ainsi augmenté devrait entraîner une augmentation de 32,6 milliards de dollars par an du PIB grâce à la hausse de la demande intérieure. De fait, ce sont quelques 140 000 emplois qui pourraient être créés grâce à cette réforme.

Mais l’annonce de Barack Obama n’est pas seulement économique. Politiquement, il s’agit là d’un coup de maître car en cette fin d’année 2014 il y a les élections de mi-mandat. En promettant une hausse des salaires aussi importante, les démocrates pourraient reprendre le contrôle de la Chambre des Représentants à laquelle ils sont actuellement minoritaires.

La hausse des salaires ne fait toutefois pas l’unanimité et est, au contraire, critiquée par les républicains qui estiment que la hausse des charges patronales issue de cette réforme se chiffrerait à 50 milliards de dollars par an, ce qui risque de freiner les embauches.