Une bascule cognitive dans la production réglementaire
L’enquête, relayée entre autres par le journal Le Point, revient sur les étapes clés de la mobilisation médiatique et militante autour des PFAS – substances per- et polyfluoroalkylées – largement utilisées dans l’industrie et ciblées pour leur caractère persistant. L’EGE n’évalue pas les dangers sanitaires ou environnementaux de ces substances, mais s’intéresse à la manière dont un récit s’est construit, imposé, et a influencé directement la production législative.
Selon le communiqué de presse de l’EGE, « ce ne sont pas les éléments scientifiques qui ont imposé cette urgence politique, mais la capacité de groupes militants à structurer le débat public à partir d’éléments d’alerte d’origine extra-scientifique. » Le rapport identifie une triple stratégie : une simplification lexicale, par l’emploi systématique du terme « polluants éternels », une dramatisation narrative, avec des parallèles assumés avec l’affaire de l’amiante, et une amplification médiatique ciblée, fondée sur l’exploitation de documents, enquêtes et documentaires audiovisuels.
Selon le communiqué de presse de l’EGE, « ce ne sont pas les éléments scientifiques qui ont imposé cette urgence politique, mais la capacité de groupes militants à structurer le débat public à partir d’éléments d’alerte d’origine extra-scientifique. » Le rapport identifie une triple stratégie : une simplification lexicale, par l’emploi systématique du terme « polluants éternels », une dramatisation narrative, avec des parallèles assumés avec l’affaire de l’amiante, et une amplification médiatique ciblée, fondée sur l’exploitation de documents, enquêtes et documentaires audiovisuels.
Le rôle du Forever Pollution Project au cœur du dispositif
L’étude désigne le collectif Forever Pollution Project comme un acteur central de cette campagne d’influence. Ce consortium de journalistes européens a coordonné une vaste enquête sur la contamination aux PFAS, largement reprise par les médias. Selon l’EGE, cette opération a permis une « saturation informationnelle », neutralisant les voix industrielles ou scientifiques divergentes. Le rapport souligne que le collectif n’est pas un acteur indépendant dans ses moyens : il a été financé à 47 % par la fondation britannique Arcadia, et subventionné par la Commission européenne et le gouvernement flamand, via la plateforme journalismfund.eu. Le communiqué note que « ce collectif s’est vu accorder un rôle normatif de fait, en devenant une source d’information et d’expertise pour les institutions françaises, en dehors de tout contrôle démocratique ou scientifique. »
L’EGE parle de « capture institutionnelle » pour désigner le phénomène par lequel des institutions publiques françaises – agences, administrations, élus – ont adopté les éléments de langage issus de cette campagne militante. La loi du 27 février 2025 est ainsi présentée comme le produit d’un enchaînement informationnel, non réglementaire. L'Ecole de Guerre Economique souligne que : « Ce texte législatif a été voté dans la précipitation, sans véritable étude d’impact économique ni prise en compte des conséquences industrielles et sociales. » Il rappelle que cette loi est « la première au monde à interdire aussi largement les PFAS, bien avant toute directive européenne. »
L’EGE parle de « capture institutionnelle » pour désigner le phénomène par lequel des institutions publiques françaises – agences, administrations, élus – ont adopté les éléments de langage issus de cette campagne militante. La loi du 27 février 2025 est ainsi présentée comme le produit d’un enchaînement informationnel, non réglementaire. L'Ecole de Guerre Economique souligne que : « Ce texte législatif a été voté dans la précipitation, sans véritable étude d’impact économique ni prise en compte des conséquences industrielles et sociales. » Il rappelle que cette loi est « la première au monde à interdire aussi largement les PFAS, bien avant toute directive européenne. »
Un précédent stratégique d’une nouvelle ère de la guerre informationnelle
L’EGE considère cette séquence comme un signal d’alerte. Selon l’équipe de chercheurs, elle préfigure des stratégies similaires dans d’autres domaines industriels sensibles – énergies, alimentation, chimie, numérique. L’étude insiste sur la nécessité de reconnaître ces phénomènes comme des outils d’influence stratégique et de renforcer la capacité des institutions françaises à résister à ces mécanismes de pression.
Dans ses conclusions, le rapport appelle à la construction d’une doctrine française de défense cognitive, incluant une vigilance accrue sur le financement des ONG et des organes de presse agissant dans la sphère d’influence réglementaire. « Ce cas n’est pas isolé, mais emblématique d’un nouveau type d’affrontement : une guerre d’influence informationnelle menée à bas bruit, en apparence civile, mais à finalité géoéconomique. »
Dans ses conclusions, le rapport appelle à la construction d’une doctrine française de défense cognitive, incluant une vigilance accrue sur le financement des ONG et des organes de presse agissant dans la sphère d’influence réglementaire. « Ce cas n’est pas isolé, mais emblématique d’un nouveau type d’affrontement : une guerre d’influence informationnelle menée à bas bruit, en apparence civile, mais à finalité géoéconomique. »