Carnets de l'Economie

La production de Toyota pourrait se réduire au Royaume-Uni en cas de Brexit dur




Aurélien Delacroix
29/09/2018

Pour s'éviter une catastrophe industrielle, le Royaume-Uni a tout intérêt à trouver un accord commercial avec l'Union européenne. Plusieurs grandes entreprises ont prévenu le gouvernement de conséquences problématiques en cas de Brexit « dur ».


Toyota est le dernier groupe industriel à redouter un divorce entre Londres et Bruxelles sans accord. Marvin Cooke, le patron de la branche anglaise du constructeur automobile japonais, a expliqué à la BBC que la production des usines Toyota au pays pourrait s'arrêter si le Royaume-Uni et l'UE ne trouvaient pas de terrain d'entente après mars 2019, date de sortie effective du pays de l'Union. L'interruption de la production pourrait durer quelques heures seulement, mais aussi… quelques mois.

L'usine importe beaucoup de pièces de l'Union européenne. Avec un Brexit « dur », la libre circulation des biens avec le continent ne serait plus d'actualité, provoquant une hausse des coûts d'importation et d'exportation. Sur le long terme, le dirigeant craint une réduction de la production de véhicules ainsi qu'une perte d'emplois. Toyota n'est pas le seul industriel à s'interroger sur les conséquences d'un divorce sans accord. Jaguar Land Rover a indiqué qu'il baisserait ses dépenses d'investissements ; BMW compte fermer l'usine fabriquant la Mini pendant un mois une fois le divorce consommé.

Cette mise en garde a poussé Greg Clark, le ministre britannique des Entreprises, à déclarer qu'il fallait trouver un accord avec l'Union. Or, le temps presse : c'est en octobre ou en novembre que les deux parties doivent s'entendre sur un accord scellant le cadre des futures relations entre le Royaume-Uni et l'UE. Or, les négociations sont dans une « impasse », selon Theresa May…


Tags : Brexit








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