Google Chrome, un pari audacieux signé Perplexity
Aravind Srinivas, le PDG de Perplexity, a adressé à Sundar Pichai une lettre affirmant que l’opération visait « à satisfaire un remède antitrust dans le plus grand intérêt public en plaçant Chrome entre les mains d’un opérateur indépendant et compétent ».
Perplexity, valorisée à 18 milliards de dollars (soit 16,5 milliards d'euros) après une levée de fonds menée par Accel, n’est pas étrangère au secteur des navigateurs. Elle a lancé en 2025 Comet, un logiciel intégrant des modules d’intelligence artificielle pour concurrencer Google et Microsoft. L’offre, baptisée Project Solomon, promet un investissement de 2,7 milliards d'euros sur deux ans pour renforcer les fonctionnalités de Chrome et garantir aux utilisateurs la liberté de choisir leurs paramètres par défaut.
Perplexity, valorisée à 18 milliards de dollars (soit 16,5 milliards d'euros) après une levée de fonds menée par Accel, n’est pas étrangère au secteur des navigateurs. Elle a lancé en 2025 Comet, un logiciel intégrant des modules d’intelligence artificielle pour concurrencer Google et Microsoft. L’offre, baptisée Project Solomon, promet un investissement de 2,7 milliards d'euros sur deux ans pour renforcer les fonctionnalités de Chrome et garantir aux utilisateurs la liberté de choisir leurs paramètres par défaut.
Le contexte antitrust qui change la donne
Le ministère de la Justice américain, qui a remporté un procès antitrust contre Google, recommande que Chrome soit cédé pour réduire la mainmise du géant sur la recherche en ligne. Comme l’indique CNBC, le département estime que cette vente permettrait de « mettre fin au contrôle de Google sur un point d’accès critique à la recherche en ligne ».
Google détient environ 90% du marché mondial des moteurs de recherche et refuse l’idée d’une cession, arguant que celle-ci nuirait à la sécurité et à l’innovation. Chrome représente aussi une source stratégique de données publicitaires et d’intégration avec les services maison.
Google détient environ 90% du marché mondial des moteurs de recherche et refuse l’idée d’une cession, arguant que celle-ci nuirait à la sécurité et à l’innovation. Chrome représente aussi une source stratégique de données publicitaires et d’intégration avec les services maison.
Un scepticisme financier malgré les ambitions
Si Perplexity affirme disposer d’engagements fermes d’investisseurs pour financer l’opération, certains partenaires auraient appris la nouvelle par la presse. Le New York Times précise que plusieurs investisseurs contactés n’ont pas confirmé avoir été sollicités, ce qui nourrit les doutes sur la faisabilité de l’opération. Perplexity compte 30 millions d’utilisateurs actifs mensuels et génère un chiffre d'affaires de 150 millions de dollars de revenus par an (environ 138 millions d’euros). La société promet de maintenir Chromium, la base open source de Chrome, et de conserver Google comme moteur de recherche par défaut, tout en permettant aux internautes de le modifier facilement.
Un défi au-delà des chiffres
La bataille pour Google Chrome n’est pas seulement financière. Elle touche aux équilibres de l’internet mondial, à la protection des données et à l’avenir de la concurrence dans l’intelligence artificielle. Même si cette transaction n’aboutit pas, elle pourrait marquer un tournant en mettant en lumière la volonté des nouveaux acteurs d’entrer dans le cœur des infrastructures numériques.