Carnets de l'Economie

L’OCDE baisse ses prévisions de croissance mondiale




22/11/2019

Dévoilées le 21 novembre 2019, les dernières prévisions pour la croissance mondiale de l’OCDE sont loin d’être positives : elles ont été baissées par rapport aux dernières datant de septembre 2019. Et l’institution prévient que la situation n’est pas passagère mais « structurelle » tout en invitant les gouvernements à la prendre en compte et à mettre en place des mesures sur le long terme.


Les tensions commerciales pèsent sur la croissance

pixabay/mastersenaiper
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Les prévisions de croissance mondiale pour 2020 et 2021 de l’OCDE ont été revues à la baisse de 0,1%. Elles s’établissent désormais à 3% et 2,9% respectivement. Pour l’institution, ce sont les conflits commerciaux qui frappent le commerce au niveau mondial qui sont la cause de cette croissance faible, au point que cette dernière est au plus bas depuis la crise financière de 2008.

La baisse des prévisions de l’OCDE concerne l’ensemble du monde, à commencer par les États-Unis où la croissance, après 2,3% en 2019, devrait chuter à 2% pour les deux années suivantes. Une grande source d’inquiétude est également la Chine qui, en 2020 et 2021, devrait voir sa croissance chuter à 5,7% et 5,5% en 2020 et 2021, soit sous  la barre des 6%.

En France aussi, selon l’OCDE, la croissance devrait ralentir, mais en moindre mesure. Après 1,3% cette année 2019, elle devrait se stabiliser à 1,2% les deux années suivantes.
 

Une situation « structurelle » et non « cyclique »

L’institution tient à mettre en garde les gouvernements : « ce serait une erreur politique de considérer ces changements comme des facteurs temporaires qui pourraient être traités par la politique monétaire ou fiscale: ils sont structurels ». Aucune amélioration n’est donc attendue à court ou moyen terme et seules des politiques fiscales incitant l’investissement pourraient avoir des effets bénéfiques sur la croissance économique mondiale.

Mais ces politiques, qui ne suffisent pas aujourd’hui, n’auront des répercussions qu’à long terme, ce qui signifie que la croissance molle actuelle devrait perdurer plusieurs années.