Carnets de l'Economie

L'État au secours de la filière automobile




Aurélien Delacroix
25/10/2023

Dans un contexte de baisse de production et de concurrence internationale accrue, la filière automobile française reçoit le soutien du gouvernement. Bruno Le Maire a annoncé une série de mesures destinées à accompagner le secteur dans sa transition vers l'électrique et à renforcer sa compétitivité.


Un contexte houleux pour la filière automobile

La filière automobile en France fait face à des enjeux multiples. Après avoir souffert de la crise du Covid-19, avec une baisse de près de 40% de la production de véhicules entre 2019 et 2020, elle est également mise à mal par la concurrence internationale, notamment des États-Unis et de la Chine. La filière n'a pas retrouvé ses niveaux de production d'avant-pandémie, et l'interdiction à venir des voitures thermiques en Europe en 2035 ajoute une pression supplémentaire.

Dans ce cadre, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a pris la parole lors de la troisième édition de la Journée de la Filière auto au Carrousel du Louvre. Il a annoncé une augmentation des investissements de l'État dans le secteur électrique, avec un budget annuel de 1,5 milliard d'euros à partir de 2024. Ce budget vise à financer des initiatives comme les bonus électriques et les primes à la conversion.

Plan d'investissement et mesures fiscales

Outre les investissements directs, le ministre a également présenté des mesures fiscales. À partir du 1er janvier 2024, toute production de batteries électriques en France bénéficiera d'un crédit d'impôt. Cette mesure, inscrite dans la nouvelle Loi Industrie verte, entend stimuler la production locale et réduire la dépendance envers les fabricants asiatiques.

Le gouvernement ne s'arrête pas là et envisage également de sécuriser l'approvisionnement en métaux rares essentiels à la fabrication de batteries. Bruno Le Maire a annoncé la création d'un fonds spécial, opérationnel au plus tard en 2024, doté de 1,5 milliard d'euros. « Je souhaite qu'il représente au total 1,5 milliard d'euros pour sécuriser notre approvisionnement national en métaux », a précisé le ministre.


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