Immigration et croissance mondiale : une équation désormais centrale
La révision à la hausse de la croissance mondiale s’explique par une résilience plus forte qu’attendu de la demande, mais aussi par le rôle sous-jacent de la mobilité internationale. Dans son rapport, l’OCDE indique : « La croissance mondiale du PIB devrait ralentir, passant de 3,3 % en 2024 à 3,2 % en 2025, puis à 2,9 % en 2026, car la hausse des droits de douane et l’incertitude persistante sur les politiques freinent l’investissement et le commerce ».
Pour Alvaro Pereira, économiste en chef de l’OCDE cité par BFMTV, « Continuer à attirer des personnes hautement qualifiées des États-Unis ou du monde entier est un atout crucial pour l'économie américaine, et cela ne fera que s'accentuer avec l'essor de l'IA ». Le constat est clair : la croissance n’est pas uniquement liée aux cycles budgétaires ou commerciaux, elle dépend aussi de la capacité à renouveler et diversifier le capital humain.
Pour Alvaro Pereira, économiste en chef de l’OCDE cité par BFMTV, « Continuer à attirer des personnes hautement qualifiées des États-Unis ou du monde entier est un atout crucial pour l'économie américaine, et cela ne fera que s'accentuer avec l'essor de l'IA ». Le constat est clair : la croissance n’est pas uniquement liée aux cycles budgétaires ou commerciaux, elle dépend aussi de la capacité à renouveler et diversifier le capital humain.
États-Unis et Europe : des trajectoires divergentes liées aux flux migratoires
Les États-Unis illustrent le lien direct entre immigration et croissance. Après 2,8 % en 2024, la croissance devrait reculer à 1,8 % en 2025 puis à 1,5 % en 2026 selon l’OCDE. Outre les droits de douane élevés, 19,5 % en moyenne fin août, un record depuis les années 1930, la réduction de l’immigration nette pèse sur le potentiel productif. « Il y a manifestement moins de croissance de la main-d'œuvre, ce qui aura évidemment un impact sur le PIB américain », a averti Alvaro Pereira.
En Europe, la situation n’est guère plus favorable. La zone euro devrait croître de 1,2 % en 2025 puis 1,0 % en 2026. La France, déjà fragilisée, n’atteindrait que 0,6 % en 2025, en baisse par rapport aux 0,8 % anticipés au printemp. Ici encore, l’enjeu migratoire se conjugue à la démographie vieillissante : sans apport extérieur, la main-d’œuvre se contracte, accentuant les contraintes sur la croissance.
En Europe, la situation n’est guère plus favorable. La zone euro devrait croître de 1,2 % en 2025 puis 1,0 % en 2026. La France, déjà fragilisée, n’atteindrait que 0,6 % en 2025, en baisse par rapport aux 0,8 % anticipés au printemp. Ici encore, l’enjeu migratoire se conjugue à la démographie vieillissante : sans apport extérieur, la main-d’œuvre se contracte, accentuant les contraintes sur la croissance.
Chine et pays émergents : croissance interne, limites démographiques
La Chine conserve une croissance supérieure à la moyenne, avec 4,9 % en 2025 puis 4,4 % en 2026. Mais cette dynamique s’appuie davantage sur des réallocations internes que sur l’immigration, quasi absente du modèle. L’OCDE souligne que l’essoufflement démographique et la fin progressive des mesures de soutien fiscal limiteront la performance future.
Pour les pays émergents, l’immigration n’est pas encore un levier structurant, mais la question se pose à moyen terme. Le vieillissement accéléré, notamment en Asie de l’Est, rendra inévitable une réflexion sur l’ouverture aux flux migratoires. L’immigration pourrait devenir un facteur de convergence, au même titre que l’investissement et le commerce.
Pour les pays émergents, l’immigration n’est pas encore un levier structurant, mais la question se pose à moyen terme. Le vieillissement accéléré, notamment en Asie de l’Est, rendra inévitable une réflexion sur l’ouverture aux flux migratoires. L’immigration pourrait devenir un facteur de convergence, au même titre que l’investissement et le commerce.