Carnets de l'Economie

​Ségolène Royal veut avoir son mot à dire sur les hausses dans les transports




05/01/2015

Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie et de l’Energie chapeaute également le secrétariat d’Etat aux Transports, rattaché à son ministère. Du coup, lorsqu’il s’agit des tarifs, elle aimerait bien avoir son mot à dire. Or ce ne fut pas le cas lorsque la SNCF a annoncé une augmentation de 2,6% du prix de ses billets le 26 décembre 2014. Une annonce qu’elle n’a pas réellement appréciée.


Shutterstock/economiematin
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La ministre de l’Ecologie a donc décidé de prendre des mesures pour empêcher qu’une nouvelle hausse de ce type, fortement supérieure à l’inflation qui ne s’est établie qu’à 0,3% sur un an en novembre 2014, ne se reproduise. Elle compte donc « réformer par décret la façon dont l’Etat contrôle les prix des transports publics et notamment du train » a-t-elle déclaré le dimanche 4 janvier 2015 alors qu’elle était invitée au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.

Ainsi faisant, elle espère apporter de la transparence dans un domaine où, d’après elle, les entreprises publiques se permettent de faire un peu ce qu’elles veulent car elles sont en situation de monopole. Ségolène Royal estime en effet que ce n’est plus possible pour ces entreprises de « considérer qu’elles peuvent augmenter leur chiffre d’affaires uniquement en augmentant de façon automatique les prix demandés aux usagers ».

Il en est de même pour les tarifs des péages autoroutiers, autre dossier chaud au gouvernement dès fin 2014. Les gestionnaires ont en effet annoncé une hausse des péages de 0,57% en février 2015 mais la ministre de l’Ecologie s’est déjà prononcée en faveur d’un gel des tarifs en attendant de trouver une solution pour la question des contrats liant l’Etat aux grands groupes de BTP qui ont obtenu les concessions autoroutières.