Carnets de l'Economie

​Free dément la rumeur d'un rachat par Orange




10/05/2016

L'échec de la fusion entre Orange et Bouygues Telecom qui aurait fait revenir le secteur des opérateurs mobiles à trois contre quatre actuellement a chamboulé les projets de l'opérateur historique. Mais le 8 mai 2016 le Journal du Dimanche lançait un possible nouveau chapitre de l'histoire des télécoms en France : un rachat de Free par Orange.


cc/pixabay
cc/pixabay
Selon le JDD, l'option d'un rachat de Free par l'opérateur historique "circule dans l'esprit des opérateurs". Aucune source n'est avancée par le JDD et les médias prennent l'information avec des pincettes mais l'option serait bien dans les cartons des uns et des autres. Le JDD avance la bonne entente entre Xavier Niel, patron de Free, et Stéphane Richard, patron d'Orange, ainsi que des synergies sur le plan européen entre Orange et Telecom Italia.

Mais Free est un géant et une fusion entre les deux opérateurs serait compliquée sans de grosses cessions d'actifs : dans le fixe, par exemple, Free et Orange occupent respectivement la deuxième et la première place en termes d'abonnés... Impossible pour l'Autorité de la Concurrence de laisser faire et de créer un véritable monopole.

De plus, contrairement à Bouygues Telecom qui est en difficultés depuis quelques années déjà, Free se porte très bien : l'opérateur low-cost enchaîne les comptes dans le vert et continue de recruter de nouveaux clients. Pourquoi se vendrait-il à l'opérateur historique ?

Mardi 10 mai 2016, la confirmation est tombée : Free n'a aucune intention de fusionner avec Orange. Le site Electron Libre rapporte les propos d'une source "très bien placée" qui nie en bloc la théorie du JDD malgré son côté attractif. "Il n'y a rien dans ce sens" aurait-elle déclaré.

Malgré tout, Stéphane Richard reste convaincu de la nécessité, pour le secteur de la téléphonie mobile, de revenir à trois opérateurs comme c'était le cas avant janvier 2012 lorsque Free, déjà FAI, a lancé son offre low-cost qui a contraint ses concurrents à s'aligner vers le bas sur ses prix.