Carnets de l'Economie

Production viticole : la France n’est plus que 3e au niveau mondial




Paolo Garoscio
05/11/2021

Sur le plan de la production viticole, l’année 2021 aura marqué l’histoire, mais en mal. Plusieurs phénomènes climatiques ont durement frappé les vignes et les viticulteurs. Résultat : la production s’est effondrée, au point de faire perdre à la France une place dans le classement mondial des pays producteurs de vin, en termes de quantité.


La production de vin en France s’effondre de 27%

Pixabay/Vinotecarium
Pixabay/Vinotecarium
Selon le bilan publié par l’OIV (organisation Internationale de la Vigne et du Vin) publié le 4 novembre 2021, les différents aléas climatiques qui ont frappé les vignobles français ont eu un effet dévastateur : avec une production, en quantité, qui s’est effondrée de 27% sur un an, c’est plus d’un quart de la production de vin de France qui a disparu.

De quoi confirmer les propos du ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, qui avait qualifié l’épisode de gel ayant frappé la France au Printemps 2021 de « plus grande catastrophe agronomique du siècle ». Et le gel n’a pas été le seul facteur de cette chute historique de la production : le mildiou ainsi que la sécheresse ont exacerbé les pertes. Selon l’OIV, l’Hexagone n’aurait ainsi produit que 34,2 millions d’hectolitres de vin en 2021.

L’Italie reste en tête, l’Espagne devient numéro 2 mondial

Les deux principaux concurrents de la France en termes de production de vin ont également été impactés par les aléas climatiques, mais moins que l’Hexagone. De quoi permettre à l’Espagne, généralement numéro 3 mondial en termes de quantité de vin produit, de prendre la deuxième place du classement avec 35 millions d’hectolitres de vin produits, en baisse de seulement 14%.

Numéro un mondial de la production de vin, l’Italie a en outre été relativement peu touchée par les événements climatiques de 2021 et ne voit sa production baisser que de 9% sur un an. La péninsule conserve sa première place et creuse l’écart, avec, selon l’OIV, 44,5 millions d’hectolitres produits.