Carnets de l'Economie

France : l’inflation accélère, la croissance offre une bonne nouvelle




Paolo Garoscio
29/07/2022

Les données sur l’économie française publiées par l’Insee le 29 juillet 2022 offrent une bonne et une mauvaise nouvelle. Si, d’un côté, les prix des produits continuent d’augmenter et que la hausse accélère, le PIB du deuxième trimestre 2022 a connu un rebond inattendu et surpassé les prévisions. De quoi éviter à la France de tomber dans la récession.


L’inflation accélère en France en juillet 2022

Pixabay/jackmac34
Pixabay/jackmac34
Selon les données sur l’évolution des prix publiées par l’Insee, l’inflation a encore accéléré en France au mois de juillet 2022. L’institut révèle une hausse des prix qui atteint 6,1% sur un an en juillet 2022 (6,8% selon l’indice des prix harmonisés), contre 5,8% en juin 2022. Les données, provisoires, seront confirmées par l’institut dans le courant du mois d’août 2022.

L’énergie continue de peser lourd dans l’inflation en France : les prix augmentent de 28,7% sur un an. Mais c’est l’alimentation qui pèse de plus en plus lourd : après avoir connu une huasse des prix de 5,8% en juin 2022, elle connaît une accélération de l’inflation qui atteint 6,7% sur un an en juillet 2022. Contrairement à juin 2022, lorsque les produits frais avaient connu une hausse de prix supérieure aux autres produits alimentaires, la situation s’inverse : en juillet 2022, le prix des produits frais a grimpé de  4,8%, contre 7,1% pour les autres produits.

La surprise du PIB pour le deuxième trimestre

L’Insee n’a toutefois pas donné que des mauvaises nouvelles, le 29 juillet 2022. L’institut a publié également les statistiques sur la croissance du PIB et elles sont meilleures que ce qui était prévu. La France, au deuxième trimestre 2022, a connu une croissance de 0,5%, à comparer à la chute du PIB de 0,2% du premier trimestre 2022.

Les données restent à confirmer, au premier trimestre la confirmation avait conduit à une révision à la baisse de la croissance, mais elles sont positives : la Banque de France ne tablait que sur une croissance de 0,2% sur la période et l’Insee sur 0,25%.