Carnets de l'Economie

Investissement responsable : la France est en bonne voie




Anton Kunin
11/09/2019

67% des investisseurs institutionnels français (assureurs, fonds de pension, fondations…) communiquent sur la manière dont ils prennent en compte les Objectifs de développement durable. Comparé aux autres pays européens, sur ce dossier la France n’est pas un mauvais élève, sans pour autant être un leader, apprend-on d’une étude de Novethic.


67% des investisseurs institutionnels français prennent en compte les ODD

En termes d’investissement responsable, la France n’est pas la lanterne rouge, mais peut clairement mieux faire : telle est la conclusion que l’on peut tirer d’une étude de Novethic, la branche « Économie responsable et transformation durable » du Groupe Caisse des Dépôts. Pour arriver à cette conclusion, ses auteurs ont étudié le degré de prise en compte par les investisseurs institutionnels de l’ensemble des pays européens des Objectifs de Développement Durable (ODD), adoptés en septembre 2015 par les Nations Unies, qui définissent les 17 priorités à atteindre pour les différents pays de la planète d’ici à 2030. Le mot d’ordre des ODD : un développement économique respectueux des populations et de l’environnement. En Europe, 228 investisseurs institutionnels ont signé un engagement en vertu duquel leurs placements doivent favoriser l’atteinte des ODD.

En France, 67% des investisseurs institutionnels mentionnent la prise en compte des ODD. Ce pourcentage place la France au-dessus de la moyenne européenne (52%) et même au-dessus des pays comme l’Allemagne (56%), la Suisse (42%) et le Royaume-Uni (38%). En même temps, d’autres pays font beaucoup mieux en la matière, comme l’Irlande et le Luxembourg (100%), la Suède (81%) et l’Autriche (75%).

La France, leader européen en termes de capital sous gestion par les investisseurs institutionnels

Si ce relatif retard pris par la France compte autant, c’est parce que de tous les pays européens, c’est en France que les investisseurs institutionnels ont le capital sous gestion le plus important, à savoir 1.952 milliards d’euros. Mais, comme le montre cette étude, la prise en compte des ODD semble être plus ou moins proportionnelle au capital sous gestion : les investisseurs institutionnels néerlandais, qui gèrent 1.231 milliards d’euros, sont 58% à prendre en compte les ODD, et les Allemands (1.161 milliards d’euros sous gestion) sont 56% à le faire.

S’agissant des ODD les plus fréquemment pris en compte (tous pays confondus), ce sont la lutte contre le changement climatique (34%), le travail décent (23%), les villes durables (21%), devant la santé et le bien-être (20%).










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