Carnets de l'Economie

Blackberry renonce à se faire racheter




04/11/2013

La société Blackberry qui a un temps dominé le marché des smartphones avec des modèles et des services à la pointe de l'innovation se retrouve en grande crise. Plusieurs offres de rachat ont été évoquées parmi lesquelles celle de Fairfax Holdings, la plus plausible de toutes. Mais la société a annoncé ce lundi 4 novembre renoncer à se faire racheter.


cc/flickr/jtcoleman
cc/flickr/jtcoleman

L'assureur Fairfax Holdings, déjà premier actionnaire de Blackberry, avait proposé une offre de rachat de la société pour près de 4,7 milliards de dollars. Cette offre arrivait à échéance ce lundi 4 novembre 2013 mais l'entreprise de téléphonie a décidé de ne pas y donner suite.


Pour se relancer, toujours en passant par l'intermédiaire de Fairfax Holdings, Blackberry a annoncé vouloir tenter une levée de fonds de près d'un milliard de dollars. Pour ce faire, elle passera par un placement privé d’obligations convertibles auprès d'investisseurs. Le PDG de BlackBerry, Thorstein Heins, devrait être de son côté remplacé.


Faifax Holdings devrait y participer à hauteur de 250 millions de dollars soit 25% du capital de Blackberry. Avec les 10% déjà détenus par l'assureur, ce dernier devrait alors détenir 35% de Blackberry à la fin de l'opération.


La décision de renoncer à son rachat n'étonne toutefois pas les spécialistes du secteur, à commencer par le prix de 4,7 milliards de dollars pour une entreprise qui, en 2008, était capitalisée 80 milliards de dollars en Bourse. Un prix peu cher qui montre la déchéance de l'ancienne star des téléphones portables.


Mais ce qui a fait douter encore plus les analystes concernant ce rachat a été la volonté du PDG de Fairfax Holdings, le canadien Prem Wasta, de s'associer avec deux autres fonds canadiens pour réaliser l'opération. Une association qui n'aurait toutefois pas suffit à couvrir la somme, le restant aurait été emprunté aux banques.


Mais cette opération aurait eu peu de chances d'aboutir, notamment auprès de banques, et ce malgré le gage de la trésorerie de Blackberry (2,6 milliards de dollars) et son portefeuille de brevets estimé à 1,6 milliards de dollars.