Carnets de l'Economie

Patrick Drahi (Numericable) s’engage sur l’emploi chez SFR, mais sans se mouiller




26/03/2014

Dans le dossier de la fusion entre SFR et Numericable ou Bouygues Telecom, outre les enjeux financiers et économiques pour les entreprises concernées et pour Vivendi qui vend l’opérateur tant convoité, il y a la question de l’emploi et des possibles licenciements qui pourraient découler d’une telle opération d’envergure.


Patrick Drahi (Numericable) s’engage sur l’emploi chez SFR, mais sans se mouiller
L’intersyndicale de SFR a donc demandé à Bouygues Telecom et Numericable des engagements sur l’emploi et Patrick Drahi a répondu dans une lettre qui n’a toutefois pas réellement convaincu et que le journal Le Figaro a pu consulter.

L’intersyndicale avait demandé aux deux opérateurs intéressés par le rachat de SFR un engagement sur l’emploi sur 48 mois. Et c’est Numericable qui, le premier, a déclaré un engagement à ne réaliser aucun licenciement pendant 36 mois. Mais cet engagement est soumis à quelques conditions que Le Figaro a relevées, alors que les syndicats n’ont pas encore fait de commentaire officiel.

L’engagement de 36 mois promis par Patrick Drahi est, déjà, inférieur aux 48 mois demandés par les syndicats, mais s’il n’y avait que cela ce serait assez encourageant pour les employés. Le problème vient des conditions que Numericable a mises concernant cet engagement, des conditions qui, au final, lui permettent une liberté assez importante.

Déjà les 36 mois d’engagement commenceraient à « la fin de la période de négociations exclusives avec Vivendi ». Or, à la fin de ces négociations, le câblo-opérateur n’est pas encore propriétaire de SFR (si la cession se fait) et une telle cession pourrait prendre plusieurs mois voire même un an remarque Le Figaro. Si la cession est effectuée un an après la fin des négociations, l’engagement de Numericable serait encore valable 2 ans et non 3 ans (ni 4 comme le voudraient les syndicats).

Mais, surtout, Numericable mentionne dans sa lettre une option de sortie : ces engagements pourraient ne pas être valables « en cas de revirement économique imprévisible » prévient le câblo-opérateur. 










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