Carnets de l'Economie

​La Suisse ne supprimera pas sa plus grosse coupure




17/02/2016

Le billet de 500 euros est accusé de tous les maux par les Etats de la Zone euro dont les ministres des Finances, tout comme Mario Draghi, président de la BCE, estiment qu'il est essentiellement utilisé dans le cadre d'activités illégales. A cette remarque, la Banque Nationale Suisse a répondu qu'elle ne comptait pas supprimer sa plus grosse coupure, le billet de 1 000 francs suisses.


Shutterstock/economiematin
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Si la BCE risque fort de supprimer, à court terme, le billet de 500 euros, la Suisse, qui ne fait pas partie de l'Union Européenne (le référendum de 1992 ayant ratifié le refus d'adhésion), estime que la BCE ne cible pas le bon problème : "La coupure d'un billet de banque n'est pas un élément déterminant dans la lutte contre les criminels et les terroristes" a déclaré la Banque Nationale Suisse en réponse aux accusations contre le billet de 500 euros.

En Suisse la plus grosse coupure est le billet de 1 000 francs suisses qui, depuis que le franc suisse n'est plus indexé sur l'euro, vaut environ 900 euros. Cette coupure ne devrait pas être supprimée, donc, dans le petit pays connu pour ses banques. Elle représente actuellement près de 10% des billets en circulation dans le pays pour un montant de 35 milliards d'euros environ.

D'ailleurs, en Suisse il est autorisé de transporter sans risquer aucun problème avec les autorités jusqu'à 100 000 francs suisses, soit un peu plus de 90 000 euros. Au-delà de cette somme les établissements ont l'obligation d'identifier le client, certifier l'origine de l'argent et, le cas échéant, contacter les autorités. Une décision qui a fait l'objet de longs débats au parlement avant d'être adoptée.