Carnets de l'Economie

Le Maroc, un modèle de stabilité en temps de crise




La Rédaction
18/06/2012

Le Maroc, pays émergent, garde une économie stable malgré la crise et continue d'attirer les investisseurs. Une experte de la banque mondiale a salué cette stabilité, mais il reste des efforts à faire notamment en matière de réforme, pour que le Maroc réduise ses dépenses publiques.


Le Maroc, un modèle de stabilité en temps de crise
L'économie marocaine

Lors d'un entretien, Adil Douiri a récemment fait état de la situation économique du Maroc et a dévoilé les pistes du Plan Émergence. Il apparait de cet entretien que l'économie marocaine, malgré des déficits, se porte assez bien. En effet, le déficit public qui dépasse les 5 % n'est pas un indicateur dont le Maroc tient compte dans sa stratégie de développement, car en tant que pays en pleine croissance, ce qui compte c'est le montant de la dette par rapport au PIB. Représentant 50 % des richesses nationales, le montant de cette dernière est raisonnable pour un pays qui croît rapidement et le Maroc n'envisage donc pas de réduire ses dépenses publiques. En effet, l'investissement public est le moteur d'une forte croissance et attire les investisseurs privés, c'est pourquoi le Maroc se concentre davantage sur la réduction de ses coûts de fonctionnement plutôt que sur la révision de sa politique d'investissement. Pour réduire les dépenses publiques et ramener progressivement le déficit à un niveau acceptable, le Maroc envisage d'augmenter ses recettes fiscales, ce qui amènera le déficit à 3 ou 4 % du PIB et réduira la part de la dette dans le PIB. Ne comptant pas réduire ses investissements, le pays n'entend cependant pas augmenter son budget de la caisse de compensation, mais plutôt élargir le système de subvention directe.

Les investissements étrangers en hausse

Preuve est de l'attrait du Maroc, les investisseurs étrangers ont largement augmenté leurs échanges avec le pays qui séduit de plus en plus le secteur privé. Ainsi, les investissements directs étrangers ont augmenté de 29% en 2010 et la confiance des investisseurs grandissante positionne le Maroc comme une puissance économique émergente. Les principaux partenaires économiques du Maroc ont donc augmenté leurs investissements et notamment la France. Premier des partenaires économiques du Maroc, la France a renforcé de 49% ses investissements, et ce, malgré la conjoncture de crise mondiale. La confiance en la stabilité économique du Maroc a également incité un accroissement d'activité de la part de l'Espagne et des Émirats arabes unis pour qui on enregistre une hausse des investissements directs respectivement de 76% et 80%. Ces relations sont pour le Maroc, très importantes puisqu'elles constituent son portail économique et font du pays le premier partenaire d'Afrique. En effet, par comparaison aux pays du continent africain, le Maroc attire beaucoup plus d'investisseurs. À titre d'exemple, l'Angola n'attire que 18% des investissements espagnols et la Tunisie ainsi que l'Égypte n'en attirent que 8%. Le Maroc concentre donc à lui  seul, 37% des investissements espagnols, et place le pays comme un partenaire incontournable. Ainsi, beaucoup de secteurs ont attiré les IDE (investissement direct étranger), notamment, les secteurs des télécommunications, l'immobilier, le tourisme, l’industrie et le secteur bancaire.










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