Carnets de l'Economie

Vers une hausse importante des défaillances d'entreprises d'ici 2021




Aurélien Delacroix
09/06/2020

Il faut s'attendre à une hausse significative des défaillances d'entreprises dans le monde post-coronavirus, prévient la Coface. La France ne sera pas épargnée.


Les États-Unis vont subir une vague de défaillances d'entreprises

Les perspectives économiques ne sont pas réjouissantes pour les prochaines années, alors que la crise économique liée aux mesures de confinement contre le coronavirus ébranle bon nombre de secteurs d'activité. L'assureur-crédit Coface craint, dans un nouveau rapport, une explosion des défaillances d'entreprises, malgré les mesures de soutien apportées par les gouvernements. Elles devraient augmenter d'un tiers en 2021, par rapport à 2019. L'économie avancée la plus touchée sera les États-Unis, avec une progression des défaillances de 43%. Le Royaume-Uni subira une vague de faillites de 37%, le Japon de 24%. La France n'est heureusement pas dans le trio de tête, mais le nombre de défaillances va augmenter de 21% tout de même.

En ce qui concerne l'Allemagne, l'impact de la crise sera important, mais moins que pour d'autres économies avancées : la hausse du nombre de faillites sera de « seulement » 12%. Pour les économies émergentes, le tableau n'est pas plus rose : le volume des défaillances d'entreprises va gonfler de 44% au Brésil, et même de 50% en Turquie. La situation économique de ces pays risque donc d'être encore plus difficile qu'ailleurs.

Les secteurs de la mobilité les plus touchés

Les économies émergentes devront en effet composer avec la chute attendue des recettes provenant du tourisme, ainsi que celle des transferts d'argent provenant des travailleurs expatriés. La baisse des cours des matières premières aura aussi un impact sur l'activité et donc sur la santé des entreprises. Parmi les secteurs qui seront les plus touchés par la crise économique, la Coface retient les transports, suivis par l'automobile, la métallurgie, la distribution et le textile-habillement.

Pour l'automobile, l'assureur-crédit explique que les constructeurs qui ont su investir dans les technologies du moteur électrique pourront connaître des situations moins difficiles que les autres. Les secteurs pharmaceutique, agroalimentaire et les technologies de l'information et la communication (TIC) sont « les plus résilients », selon la Coface. Globalement, les secteurs en lien avec la mobilité, remise « durablement en cause », sont ceux qui devraient le plus souffrir.










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