Carnets de l'Economie

Vers une fusion entre Eurostar et Thalys




Aurélien Delacroix
28/09/2019

Le train a le vent en poupe, et la SNCF veut appuyer son avantage en proposant une fusion entre Eurostar et Thalys. À terme, 30 millions de voyageurs pourraient utiliser les TGV de cette nouvelle entreprise.


Entre Angleterre et Allemagne

Pas question de laisser les voyages en Europe aux seules compagnies aériennes low cost, a assuré Guillaume Pepy. Le dernier projet du patron de la SNCF, avant qu'il passe la main à Jean-Pierre Farandou le 1er novembre, est un véritable Meccano industriel et commercial : fusionner Thalys, qui opère les liaisons entre la France, la Belgique et l'Allemagne, avec Eurostar (liaisons entre l'Angleterre et la France).

Ce projet, nom de code « Greenspeed », a été mis entre les mains des actionnaires des deux entreprises, dont la SNCF détient la majorité (55% d'Eurostar et 60% de Thalys). Si la fusion est acceptée par les conseils d'administration et les personnels, elle sera effective dans les 18 mois à deux ans. Il s'agit de « faire un bout de l'Europe de la grande vitesse », a expliqué Guillaume Pepy.

30 millions de passagers

Selon le patron de la SNCF, le potentiel est de faire voyager 30 millions de voyageurs par an, contre 18,5 millions actuellement (11 millions pour Eurostar, 7,5 millions pour Thalys). Des voyageurs qui pourront passer par un guichet unique pour réserver un billet de Londres vers Dortmund ou Amsterdam, un train unique (ou alors des correspondances simplifiées), un seul programme de fidélité.

L'objectif est de « créer une entreprise européenne [pour] faciliter le transport de ville à ville entre les pays et qui va concurrencer l'aérien et la voiture », a précisé la directrice générale de SNCF Voyages, Rachel Picard. La SNCF entend conserver le contrôle de la nouvelle entité.


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