Carnets de l'Economie

Un mouvement de grève sur 36 jours à la SNCF




Aurélien Delacroix
16/03/2018

Le printemps va être compliqué pour les usagers de la SNCF. L'intersyndicale, composée de la CGT, de la CFDT, de l'Unsa et de SUD-rail, s'est en effet entendue pour 36 jours de grève à compter du 3 avril.


Il ne s'agira pas de 36 jours d'un bloc, mais d'un appel à se mobiliser « deux jours sur cinq ». Avec un changement dans les jours suivant les semaines, de quoi donner de sérieux maux de tête à la direction de la SNCF pour organiser les solutions de transports alternatifs… Ce mouvement va donc toucher les vacances du printemps et les ponts du mois de mai. Les syndicats font porter la responsabilité de la grève sur les épaules du gouvernement : « Clairement, on attend une ouverture de la part du gouvernement. S'il veut éviter ça, c'est à lui d'ouvrir des négociations », explique la CFDT-Cheminots.

Selon un sondage Odoxa pour BFM Business et Challenges, 63% des Français estiment que la grève est «injustifiée ». La décision des syndicats « vise manifestement à pénaliser les usagers », déplore la ministre des Transports, Elisabeth Borne, au micro de BFMTV. Pour Guillaume Pepy, le mouvement semble en décalage par rapport aux discussions qui sont engagées. Le président de la SNCF a décrit devant les caméras de TF1 le dispositif qui va être mis en place pour aider les usagers. Toutes les solutions seront envisagées : bus, co-voiturage, VTC… Chaque jour à 17h, l'entreprise livrera la liste des trains en circulation le lendemain.

Selon le patron de l'entreprise publique, « il y a du grain à moudre » pour les syndicats, pendant les négociations avec le gouvernement. L'intersyndicale s'oppose à la volonté des pouvoirs publics d'éteindre progressivement le statut des cheminots et les mesures visant à ouvrir le secteur du ferroviaire à la concurrence. Le gouvernement pourrait utiliser des ordonnances pour accélérer le rythme des procédures. L'exécutif veut boucler le dossier avant l'été.


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