Carnets de l'Economie

Transferts d’argent internationaux : l’UFC-Que Choisir dénonce des frais exorbitants




Anton Kunin
29/11/2018

L’association de défense des consommateurs s’indigne des frais très élevés pratiqués par Western Union et MoneyGram, les deux principales sociétés de transfert d’argent et dénonce « le maintien d’une zone de non-droit ».


Jusqu’à 26% de frais pour transférer de petites sommes

On le sait, faire un virement en espèces via Western Union ou MoneyGram peut coûter très cher. Pour envoyer 100 euros au Maroc via Western Union par exemple, vous allez payer 4,90 euros. Et plus le montant est faible, plus les frais sont importants. Ainsi, un virement de 25 euros sera facturé 3 euros, soit 12% du montant transféré.

Mais ce n’est pas tout. Les sociétés de transfert d’argent facturent surtout des frais de change très élevés. Car un virement, envoyé en euros, est toujours payé dans la devise locale du pays. Selon les calculs de l’UFC-Que Choisir, les frais de change facturés par Western Union représentent 26% du coût de la transaction. Et surtout, ils ne sont explicitement affichés nulle part. L’association dénonce donc « zone de non-droit » concernant cette pratique.

Western Union et MoneyGram vises par une plainte pour pratiques commerciales trompeuses

Selon l’UFC-Que Choisir, pour qui les pratiques des sociétés de transfert d’argent doivent s’aligner sur celles des banques, l’harmonisation de l’information précontractuelle avant l’initiation d’un transfert d’argent s’impose. Dans cette information précontractuelle doit figurer « le tarif réel du transfert prenant en compte les frais de change appliqués », avance l’association. L’UFC-Que Choisir annonce par ailleurs avoir déposé plainte contre Western Union et MoneyGram pour pratiques commerciales trompeuses.

L’UFC-Que Choisir demande également aux pouvoirs publics d’interdire la facturation de frais aux bénéficiaires des transferts, afin que les sociétés de transfert d’argent soient sur un pied d’égalité avec les banques.