Carnets de l'Economie

Transfert d’argent : les volumes ont augmenté de 3,8% en 2023




Anton Kunin
26/12/2023

En 2023, les transferts d’argent vers les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) ont connu une croissance estimée à 3,8%, ce qui est inférieur à la croissance observée les années précédentes. Selon le dernier rapport de la Banque mondiale, cette tendance pourrait s’affaiblir en 2024 en raison de l'inflation et des perspectives de croissance économique limitées.


Le volume des transferts d’argent vers l’Amérique du Sud a augmenté de 8% en 2023

L'année 2023 a vu les transferts d’argent au départ de pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) atteindre 669 milliards de dollars, ce qui supérieur de 3,8% au volume enregistré en 2022. Cela, grâce à des marchés du travail résilients dans les économies avancées et les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), constate la Banque mondiale dans sa dernière communication annuelle sur la question.

Comme toujours, les principales régions bénéficiaires sont l'Amérique du Sud et les Caraïbes, l'Asie du Sud, l'Asie de l'Est et le Pacifique et l'Afrique subsaharienne, avec une croissance de 8%, 7,2%, 3% et 1,9% respectivement. En revanche, les transferts d’argent vers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord ainsi que l'Europe et l'Asie centrale ont chuté.

Les transferts d’argent devraient ralentir quelque peu en 2024

Les États-Unis demeurent la principale source de ces transferts d’argent, avec l'Inde (125 milliards de dollars), le Mexique (67 milliards de dollars), la Chine (50 milliards de dollars), les Philippines (40 milliards de dollars) et l'Égypte (24 milliards de dollars) en tête des pays bénéficiaires. Les transferts d’argent représentent une part significative du PIB dans des économies telles que le Tadjikistan, Tonga, Samoa, le Liban et le Nicaragua, témoignage de leur importance pour équilibrer les comptes courants et les déficits fiscaux.

La Banque mondiale prédit un ralentissement à 3,1% de la croissance des transferts d’argent vers les PRFI en 2024. Ce pronostic est influencé par le ralentissement de la croissance économique et la perspective de marchés du travail affaiblis dans plusieurs pays à revenu élevé. D'autres risques incluent la volatilité des prix du pétrole, des taux de change défavorables et un ralentissement économique plus profond que prévu dans les pays à revenu élevé.