Carnets de l'Economie

Syriza : le parti de la gauche radicale au pouvoir en Grèce




Aurélien Delacroix
26/01/2015

La gauche grecque incarnée par Syriza veut faire bouger les lignes en Europe. Son accession au pouvoir, pratiquement à la majorité absolue, va sans doute lui permettre de jouer la mouche du coche.


(c) Shutterstock/EconomieMatin
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Mais le parti d'Aléxis Tsípras pourra t-il aller au-delà des incantations ? Rien n'est moins sûr. Les marges de manœuvres sont faibles. Syriza a certes remporté une belle victoire, mais la majorité absolue que le parti guignait n'a pas été atteint : pour obtenir la majorité des 151 places nécessaires, il lui faudra s'allier à un autre parti. Ce devrait être avec le parti souverainiste des Grecs (4%).

Avec 36% environ des voix, Syriza accède donc au pouvoir. En seconde place, on trouve Nouvelle Démocratie, le parti de l'ancien Premier ministre Antonis Samaras. Viennent ensuite deux petites formations aux antipodes : Aube Dorée, la formation d'extrême droite, et To Potami, parti centriste et pro-européen, chacun avec 6,4% à 8% des voix. Le Pasok, le parti socialiste qui a si longtemps tenu les rennes du pouvoir, ne peut plus prétendre qu'à 4 à 5% des voix.

Pour financer son généreux programme, Aléxis Tsípras devra négocier un allègement de la dette du pays auprès de la troïka qui impose les réformes depuis le début de la crise. Une gageure quand on sait que la Grèce a bénéficié des conditions les plus avantageuses des pays qui ont fait appel à l'aide européenne. Le programme de Syriza est évalué à 12 milliards d'euros.


Tags : europe, grèce, syriza