Carnets de l'Economie

Réforme des APL : 1,1 milliard d’économies en 2021 confirme Emmanuelle Wargon




Paolo Garoscio
12/11/2021

Le gouvernement qui avait lancé la réforme des Aides Personnalisées au Logement en 2020 malgré les critiques craignait que la crise économique n’impacte les économies réelles du changement de mode de calcul. Un impact a eu lieu, mais il est bien moins important que ce qui était craint.


La réforme des APL devait rapporter 1,2 milliard d’euros à l’État

Entrée en vigueur le 1er janvier 2021, la réforme des APL voulue par le gouvernement d’Emmanuel Macron visait à rendre plus juste le calcul des aides. Jusqu’en 2020, le montant des aides était en effet calculé sur la base des revenus N-2 ; depuis le 1er janvier 2021, ce sont les revenus des 12 derniers mois couplés à une révision trimestrielle qui sont pris en compte. Résultat : certains ménages ont vu leurs aides baisser voire être supprimées.

Le gouvernement s’attendait à ce résultat qui était la raison première de la réforme : dès 2020 il annonçait 1,2 milliard d’euros d’économies par an sur les montants versés. Mais dans le courant de 2020, ces estimations avaient été revues fortement à la baisse, jusqu’à tomber à seulement 500 millions d’euros d’économies. En cause : l’impact, craint, de la crise économique et de la crise sanitaire de la Covid-19.

1,1 milliard d’euros d’économies sur les Aides Personnalisées au Logement

Interrogée dans le cadre des discussions sur le Projet de Loi des Finances 2022 (PLF 2022) au Sénat le 9 novembre 2021, Emmanuelle Wargon, ministre déléguée en charge du Logement, a confirmé que l’impact de la Covid-19 sur la réforme a été moindre. Pour 2021, les économies réalisées par l’État en baissant les APL des ménages ont atteint 1,1 milliard d’euros.

La ministre a également confirmé que les jeunes actifs sont fortement impactés par la réforme, problème soulevé, relate Public Sénat, par Dominique Estrosi Sassone, sénatrice des Alpes-Maritimes. Le gouvernement assume : « si on considère qu’il faut aider les jeunes qui entrent dans la vie active, ce n’est pas forcément par les APL qu’il faut le faire ».