Carnets de l'Economie

Quelles solutions pour le transport de fonds ?




Oberthur Cash Protection
08/01/2015

Le secteur du transport de fonds traîne derrière lui l’image cinématographique de lourds camions blindés transportant des monceaux de billets susceptibles d’être volés. Cette image persistante n’est pourtant qu’une partie de la réalité, et les pratiques en la matière sont variées. Toutes font appel à des approches particulières de la sécurité.
(Partenariat éditorial)


Une image parfois trop proche de la réalité

Quelles solutions pour le transport de fonds ?
L’image du transport de fonds est généralement parasitée par les deux seuls relais médiatiques de ce secteur d’activités discret : le cinéma, du Convoyeur à 11.6, ou les titres de la presse régionale, voire nationale. Du divertissement aux affaires criminelles, les angles d’approche ne sont généralement pas les plus pertinents pour parler d’une profession qui, il est vrai, communique peu par ailleurs.
 
Les attaques et les tentatives d’attaques de fourgons blindés sont surtout les rares fois où sont abordées les conditions de travail et les spécificités de ces métiers, mais sous une lumière dramatique parfois préjudiciable, même si, parfois, l’actualité permet de faire avancer la profession et la législation. En mai 2000, suite à l’interruption du dispositif policier entourant la mise en place de l’euro, les braquages et les tentatives de vol de billets reprennent avec intensité. Bilan : en à peine quelques semaines, plusieurs morts parmi les convoyeurs de fonds, qui se mettent ensuite en grève pour exiger une révision de leur statut et de leurs moyens alloués. Depuis, mieux équipés, formés et entraînés, les convoyeurs de fonds sont devenus des cibles « durcies », présentant pour les braqueurs des risques de plus en plus élevés, pour des résultats trop aléatoires. 

Des attaques qui changent de nature…

Les attaques sont devenues plutôt rares, mais la France reste « l'une des zones les plus dangereuses, juste après le Brésil », avance tout de même Patrick Lagarde, PDG de Brink's France et président de la Fédération des entreprises de la Sécurité fiduciaire (Fedesfi). On ne dénombre plus « que » 81 attaques de fourgons blindés en 2012, contre 108 en 2011, selon les chiffres du Ministère de l’Intérieur. Certains moyens dissuasifs comme les dispositifs de neutralisation des billets, inventés par Oberthur Cash Protection au début des années 1980, ont fait diminuer drastiquement les vols de billets. Et trois hommes armés dans un véhicule blindé nécessitent désormais des moyens colossaux, que seules des équipes chevronnées du crime organisé peuvent s’offrir et mettre en œuvre. De fait, si le nombre des attaques est en diminution, elles sont aussi devenues plus violentes, avec l’utilisation quasi-systématique d’armes de guerre et d’explosifs par les braqueurs. 

…Et de cibles

Suivant une logique de contournement de la puissance (dans le cas présent la puissance défensive), les attaques des braqueurs se sont aussi réorientées face au « durcissement » des convois blindés. Les bijoutiers ont été les premiers à faire les frais des difficultés des braqueurs face aux banques et aux transports de fonds. Jugées plus vulnérables, dans un contexte d’envolée des prix de l’or, les bijouteries ont vécu une explosion du nombre de braquages entre 2008 et 2011. Face aux dispositifs de sécurité des bijouteries installés en réaction, ce sont maintenant les petits commerces qui deviennent les principales victimes des braqueurs, sans avoir, eux, de réels moyens de se protéger. Dans le domaine du transport de fonds, les attaques concernent désormais plutôt les transporteurs « solos ».
 
Car le transport de fonds ne se réduit pas aux fourgons blindés, et se développent de plus en plus le transport banalisé, avec des convoyeurs non armés, seul ou à plusieurs. Les banques et les fourgons devenant hors de portée de la majorité des criminels, c’est sur ce type de transport de fonds que se portent désormais les tentatives de vols de billets. En effet, si le proverbe disant que « le crime ne paie pas » reste assez discutable, les braqueurs ont par contre parfaitement intégré le fait que le risque ne vaut pas forcément l’enjeu. Puisque le résultat d’un braquage est par nature incertain (8 braquages sur 10 restent à l’état de tentatives), autant limiter les risques en s’attaquant au maillon le plus faible, à condition toutefois d’être bien informé : le transport banalisé mise avant tout sur la souplesse d’exécution et la discrétion. Mais la routine est sa principale vulnérabilité.
 
Nettement moins chers à mettre en œuvre, parce que beaucoup moins exigeant en moyens techniques et humains, ce mode de transport de valeurs est de plus en plus plébiscité par les petits commerçants, d’autant plus que depuis le décret n° 2012-1109 du 1er octobre 2012 la réglementation n’impose le recours aux blindés qu’au-dessus de 30 000 euros en billets. Problème : les convoyeurs sont beaucoup plus exposés, et en l’absence de dispositifs comme le maculage des billets à l’encre indélébile, il n’existe aucun moyen de dissuader les braqueurs de tenter le vol.  
 
Contrairement à certains de nos voisins, qui se sont massivement équipés en systèmes dissuasifs, avec pour résultat une chute spectaculaire du nombre de tentatives de vols de billets, les choses trainent en France : pression des syndicats, qui ne veulent pas voir le progrès technologique menacer l’emploi, réticences des entreprises de transports de fonds qui rechignent à investir dans un contexte de marges faibles, ou encore pression des clients (les banques) qui ne veulent pas voir augmenter les prix des prestations. Il serait pourtant juste de rappeler que les systèmes de dissuasion ne se contentent pas de protéger contre les vols de billets. En dissuadant les braqueurs, ils permettent aussi d’épargner des vies : celles des convoyeurs.

Oberthur Cash Potection

Basée à Dijon, Oberthur Cash Protection est une entreprise spécialisée dans la fabrication de systèmes antivol de neutralisation de billets de banque (SANBB). En 1983, elle est à l’origine du tout premier SANBB destiné à la sécurisation du transport de fonds, grâce à la technologie de maculation des billets de banque.

Les  systèmes de prévention du vol de billets conçus par Oberthur Cash Protection sont principalement utilisés dans trois grands domaines : la protection des billets dans les distributeurs automatiques (DAB), dans le transport de fonds, et dans les points de vente au détail. Oberthur Cash Protection est aujourd’hui le leader mondial de la fabrication de SANBB et a installé à ce jour plus de 60.000 systèmes de protection des valeurs fiduciaire à travers le monde.