Carnets de l'Economie

Porsche : l’introduction en Bourse avant 2023 ?




Paolo Garoscio
06/09/2022

Volkswagen, deuxième groupe automobile du monde et propriétaire de Porsche, a annoncé lundi 5 septembre 2022 son intention de poursuivre le projet d’introduction en Bourse de sa filiale haut-de-gamme. Une opération annoncée au tout début de la guerre en Ukraine et qui semblait avoir été mise en pause à la suite des incertitudes planant sur la situation géopolitique internationale.


Feu vert pour l’introduction en Bourse de Porsche

Bien que rien n’ait été annoncé depuis février 2022, le projet d’introduction en Bourse de Porsche a continué chez Volkswagen. Au point que lundi 5 septembre 2022, le groupe Volkswagen a confirmé avoir obtenu le feu vert du Conseil de surveillance et de son Directoire pour poursuivre l’opération. L’introduction en Bourse de Porsche pourrait donc avoir lieu avant la fin de l’année 2022.

Pour ce faire, le capital de Porsche AG, contrôlée par Volkswagen elle-même contrôlée par la holding Porsche SE, sera divisé en deux : 50% d’actions sans droit de vote et 50% d’actions avec droit de vote. Les investisseurs pourront acheter jusqu’à 25% du capital en actions sans droit de vote, tandis que Porsche SE obtiendra 25% plus une action avec droit de vote. Le clan Porsche-Piëch conservera ainsi un pouvoir de blocage.

Une capitalisation de plusieurs dizaines de milliards d’euros

L’introduction en Bourse reste néanmoins sous réserve de l’évolution des marchés, précise Volkswagen. Une manière de se préserver alors que l’incertitude règne sur fond de crise de l’énergie et crise internationale. Néanmoins, l’attente des investisseurs sera majeure : bien que le prix de l’action n’a pas été fixé, l’introduction en Bourse de Porsche pourrait se confirmer comme une opération majeure de ce type sur les places européennes.

Selon Bloomberg, Porsche AG serait valorisée entre 60 et 80 milliards d’euros. En cédant une partie du capital, Volkswagen serait alors en mesure de lever des milliards d’euros pour répondre aux problématiques urgentes de l’industrie automobile, et notamment le changement radical de direction avec la fin des moteurs thermiques désormais programmée.