Carnets de l'Economie

Les vélos en libre service de Gobee.bike se retirent de France




Aurélien Delacroix
25/02/2018

L'idée était bonne, hélas elle s'est heurtée aux mauvaises manières de trop nombreux utilisateurs. Gobee.bike a dû retirer ses vélos en libre service des villes françaises où ils étaient proposés.


Contre une inscription sur l'application mobile et l'achat de crédits (50 centimes pour une demi-heure), Gobee.bike permettait d'emprunter un de ses vélos verts stationnés là où le précédent utilisateur l'avait laissé. Un concept simple et qui fonctionne en Asie… mais pas en France où certains sont bien moins disciplinés. « Il nous a été difficile d’admettre qu’une génération d’individus pouvait mettre à mal ce projet si prometteur », regrette le service qui s'était lancé en France le 5 octobre, en commençant par Lille.

Hélas, le nombre de vols, de dégradations et le vandalisme ont provoqué la destruction de 60% de la flotte de Gobee.bike ! En quatre mois de présence, le bilan est « lourd », déplore l'entreprise : près de 3 200 vélos dégradés, plus d’un millier de vélos volés ou « privatisés »… « Des actes de vols, recels de vol et de détériorations qui n’ont fait que s’amplifier, devenant le nouveau passe-temps d’individus, le plus souvent mineurs, encouragés par des contenus largement diffusés et partagés sur les réseaux sociaux ». La société a déposé 280 plaintes et réalisé 6 500 interventions sur le terrain.

Le service, qui s'est arrêté ce 24 février, va rembourser sous dix jours les cautions et crédits des utilisateurs. En quelques mois, il a rassemblé 150 000 utilisateurs en Europe, signe de l'intérêt des utilisateurs urbains pour cette solution souple et simple. Mais la bonne volonté n'a pas suffi à poursuivre cette aventure en France…


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