Carnets de l'Economie

Les taux de crédit de l’immobilier toujours très bas




Aurélien Delacroix
04/02/2020

Il est toujours aussi avantageux d’emprunter pour acheter un bien immobilier. Le taux d’intérêt moyen pour le mois de janvier est resté identique à ce qu’il était en décembre.


En janvier, des taux similaires à décembre

Avec une moyenne à 1,13%, les taux de crédit pour l’immobilier pour le mois de janvier restent identiques à ceux du mois de décembre. Même s’ils demeurent extrêmement faibles, ces taux n’ont pas crevé le niveau de novembre 2019, où ils avaient atteint un seuil historiquement bas à 1,12%. Ces chiffres, calculés par l’observatoire Crédit Logement/CSA, démontrent s’il en était besoin que les ménages qui souhaitent acheter sont toujours aussi bien lotis. Mieux encore, avec une inflation supérieure, ils sont même susceptibles de gagner du pouvoir d’achat ! Bien sûr, ces taux ne prennent pas en compte les assurances obligatoires demandées par les banques prêteuses.

Les Français ne s’y sont d’ailleurs pas trompés : en 2019, la Banque de France a calculé qu’ils avaient emprunté 1 017 milliards d’euros pour leurs achats immobiliers ! Ces conditions de marché particulièrement favorables reflètent la politique de la Banque centrale européenne, particulièrement accommodante. Mais depuis le début de l’année, le secteur ressent un resserrement du crédit.

Bercy resserre les conditions du crédit

Le ministère de l’Économie, via le Haut Conseil de stabilité financière présidé par Bruno Le Maire, a alerté les banques des risques qui tendent à s’accentuer à partir d’un niveau déjà élevé. Les autorités ont demandé aux établissements prêteurs de suivre des « bonnes pratiques » pour freiner l’octroi de crédits immobiliers. Notamment de réduire la durée de remboursement.

Bercy recommande ainsi de ne pas proposer de prêts au-delà de 25 ans. L’observatoire relève une baisse de la durée moyenne en janvier : elle s’établit à 227 mois, contre 232 mois en décembre. Le message semble avoir été entendu. De même, le ministère demande que le taux d’effort, à savoir ce que l’emprunteur gagne rapporté au montant du remboursement du crédit, ne dépasse pas 33%. Près de 30% des emprunteurs ont franchi le cap des 35% d’endettement…