Carnets de l'Economie

Les lunettes connectées, la nouvelle pépite d’Optic 2000




Grégoire Moreau
07/06/2019

On le sait, la prochaine bataille industrielle et technologique mondiale, qui a d’ailleurs déjà commencé, se jouera avec les objets connectés. Les GAFAM ont certes quelques bonnes longueurs d’avance, mais la France n’est pas forcément en reste. Preuve en est avec les lunettes connectées Pruden See d’Ellcie Healthy, distribuées en exclusivité par Optic 2000, une innovation multi primée au service de la sécurité routière.


Les lunettes connectées, la nouvelle pépite d’Optic 2000
Les géants que sont Amazon, Google et Apple ont clairement pris les devants en sortant leurs assistants vocaux personnels. Des appareils high-tech, puissants, qu’ils vendent pourtant à prix cassés pour les deux premiers. Le but n’est pas de gagner de l’argent avec, mais d’occuper le terrain. Le troisième ne fait, au contraire, aucun effort avec son enceinte connectée, Homepod, plus chère. Forcément ! Apple revendique déjà plus d’un milliard d’appareils embarquant l’assistant “Siri” à leur bord ! L’air de rien, Apple est, une fois de plus, leader.Mais l’assistant vocal personnel est clairement l’arbre qui cache la forêt. Un arbre qui fait les choux gras des médias, qui se jettent sur le premier fait divers croustillant impliquant Alexa ou la première faille de sécurité de Ok Google, en passant totalement à côté du vrai sujet.
 
Car derrière les assistants vocaux personnels, se cache en fait tout un écosystème de périphériques et d’accessoires proposés par une multitude de fabricants, dont beaucoup de chinois, mais aussi des américains, et même des français, qui ne sont pas en reste sur le sujet. L’un des leaders du thermostat connecté s’appelle Netatmo, un “petit” français tout juste racheté par le géant (français encore) de l’équipement électrique Legrand.Si l’intérêt de certains accessoires connectés laisse dubitatif (comme le pot de fleurs qui prévient quand il faut arroser sa plante), d’autres paraissent si évident quand ils sortent, qu’on se demande comment on a fait, jusqu’ici, pour vivre sans.

C’est sans aucun doute le destin des lunettes connectées conçues par la start-up française Ellcie-Healthy, que l’opticien (français !) Optic 2000 commercialise sous le nom de Prudensee. Pourquoi connecter des lunettes ? Parce qu’on les porte sur la tête, ou, plus précisément, sur le nez, mais surtout pour qu’elles “savent” tout ce que fait la tête de leur propriétaire. Qui plus est en temps réel, et sans risque d’erreur de mesure.
 
Des lunettes connectées pour “veiller” celui qui les porte
 
Or, mesurer les mouvements de la tête, les analyser, donne des informations d’une importance stratégique, pour ne pas dire vitale, à qui sait et a besoin de les interpréter. Aujourd’hui, les lunettes connectées Prudensee sont commercialisées en utilisant l’argument prévention routière.

On parle en effet régulièrement des dangers de l’alcool, et maintenant des drogues au volant. Mais c’est oublier un peu vite que le premier facteur de risque au volant, c’est la somnolence. Dans un accident mortel sur quatre, c’est l’endormissement, ou la perte de vigilance passagère, ne serait-ce que d’une poignée de secondes d’un des conducteurs, qui a déclenché le drame. Plusieurs constructeurs automobiles proposent depuis quelques années des systèmes de surveillance du conducteur, intégrés au tableau de bord. Des caméras, parfois couplées à des capteurs de pression sur le volant, tentent de déceler les signes de fatigue du conducteur, afin de déclencher un signal. Sur les voitures autonomes de niveau 3, la voiture est même censée être capable de ralentir seule, puis, de se ranger en un endroit sûr pour les passagers. Mais ces systèmes sont complexes, et surtout horriblement coûteux. On parle, là, d’options facturées plusieurs milliers d’euros.

Or, les lunettes Prudensee font beaucoup mieux pour moins cher. Là où des caméras doivent détecter des micromouvements des paupières et des yeux pour déduire que le conducteur commence à donner des signes de fatigue, quelles que soient les conditions de luminosité, les lunettes connectées sont déjà informées depuis longtemps que quelque chose ne va pas. Le gyroscope intégré, ultra-sensible, a en effet déjà décelé les petits à-coups que donne la tête, quand la fatigue gagne le conducteur. Ces informations, comparées à une base statistique, signalent, à coup sûr, un début d’endormissement. Or - et c’est là toute la force de ces lunettes - nul besoin de véhicule dernier cri pour renforcer la sécurité passive au volant. Même seules, sans smartphone, les lunettes Prudensee peuvent signaler au conducteur, par un bip sonore, et un signal lumineux devant les yeux, qu’il y a un problème. Jumelées à un smartphone, celui-ci va, en prime, indiquer quel est le niveau de perte de vigilance mesuré. Une information qu’un passager, par exemple, peut consulter en temps réel en recevant une notification, lui permettant d’enjoindre le conducteur de faire une pause ou de passer le volant.

En voiture comme à domicile

Les atouts de Prudensee sont immenses, sans compter que les applications des lunettes connectées ne s’arrêtent pas là. On peut très bien imaginer qu’elles servent aussi, demain, à veiller à distance sur une personne âgée, porteuse de lunettes tout au long de la journée. Une chute, et la gravité de celle-ci, font évidemment partie des informations que de telles lunettes pourront détecter et signaler demain, dans le cadre d’un programme de suivi personnalisé et dédié.
 
Dans tous les cas de figure, Ellcie-Healthy, et son partenaire commercial Optic 2000, ont pris un temps d’avance sur la concurrence avec les lunettes connectées Prudensee, pour lesquelles les applications envisageables à l’avenir sont nombreuses, à moindre coût