Carnets de l'Economie

Les entreprises américaines toujours plus sévères envers la France




16/10/2013

La fiscalité du gouvernement en matière d'entreprise a beau énerver nombre de nos dirigeants, elle exaspère aussi outre-atlantique. Alors que les Américains sont encore les premiers investisseurs en France, ils pourraient bien se détourner de l'hexagone, ne supportant plus la pression fiscale et la complexité du droit du travail.


La France ne fait plus recette auprès des investisseurs américains.
La France ne fait plus recette auprès des investisseurs américains.
En 2013, seulement 13 % des entreprises américaines implantées en France avaient une perception positive du pays. Elles étaient quatre fois plus nombreuses en 2011. Au vu du dernier baromètre annuel de la chambre de commerce américaine en France, nos amis américains ont de plus en plus de mal à investir chez nous. Le positionnement de la France, par rapport à ses voisins étrangers, en matière d'investissement, s'est fortement dégradé.

Et trois raisons expliquent l'effondrement de cet engouement. Tout d'abord le manque de visibilité dans l'agenda politique du gouvernement. Les entrepreneurs américains sont, semble-t-il, à bout de voir le gouvernement actuel hésiter sur ses décisions, faire marche arrière, revenir sur ses engagements etc…

De même, il leur est devenu impossible de prévoir les changements de législation, législation devenu bien trop complexe en matière de droit fiscal et du travail. Aujourd'hui, de nombreux dirigeants de maisons mère américaines reçoivent des messages à la pelle, se plaignant du millefeuille administratif et fiscal. Certains déclarant même que dans le monde libéral international, personne ne comprend les mesures du gouvernement Ayrault.

Aujourd'hui, une seule chose pourrait encore retenir les investisseurs américains. Le Crédit d'impôt recherche (CIR). Une des seules mesures du gouvernement à recueillir, auprès des investisseurs américains, 62 % d'opinions favorables.

Tout n'est peut être pas encore perdu pour la France. D'autant qu'elle conserve des atouts fort appréciés des Américains comme la situation géographique, les infrastructures et la qualité de la main d'oeuvre, sans parler du système de santé qui continue de les impressionner...










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