Inflation à 4,9% : l'énergie flambe

Le spectre de l'inflation persiste en France. Pour la seconde fois de suite, l'INSEE évoque un taux stable de 4,9% sur l'année 2023, une réalité économique qui interroge. Si l'on se remémore la situation de juillet 2023, ce taux n'était que de 4,3%. Une hausse fulgurante en deux mois qui pousse à la réflexion. 

Au centre des préoccupations : l'énergie, qui affiche des hausses vertigineuses. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en septembre, les produits pétroliers ont bondi, ce qui s'est traduit par une hausse de 11,9% sur un an des prix de l'énergie. L'électricité, même si elle ralentit légèrement, n'est pas en reste avec une augmentation de +16,1%. Quant au gaz, il poursuit sa marche en avant à +7,6%. Les ménages ressentent au quotidien ces flambées, notamment à la pompe et sur leurs factures.

Mais tout n'est pas morose. La hausse des prix de l'alimentation, principale source de l'inflation, semble ralentir sa course. Cette tendance s'observe depuis maintenant six mois. En septembre 2023, l'augmentation était de 9,7%, en baisse par rapport aux 11,2% d'août 2023. Plus surprenant, les produits frais, souvent sujets à volatilité, ont vu leurs prix baisser de 0,3% . Une lueur d'espoir pour les consommateurs qui espèrent voir ce mouvement perdurer.

Ces chiffres, aussi parlants soient-ils, demandent à être contextualisés. La part de l'énergie dans le panier de consommation de l'INSEE est inférieure à 10%. En comparaison, l'alimentation occupe 16% de ce panier. Quant aux services – hébergement, transports et autres – ils dominent en en représentant plus de la moitié. À l'échelle européenne, l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) révèle une hausse de 5,7% en septembre 2023. Une tendance à surveiller, pour anticiper les orientations futures du marché.