Carnets de l'Economie

France : les projets de recrutement sont en hausse de 8,2 %




Anton Kunin
20/04/2017

En 2017, les entreprises interrogées par Pôle emploi prévoient de recruter 8,2 % de plus de personnes qu’en 2016. 149 000 postes en plus seraient à pourvoir cette année. Mais tout comme les années précédentes, les recrutements devraient être difficiles à réaliser.


39 % des recrutements devraient concerner les emplois saisonniers

Parmi les 436 200 établissements interrogés par Pôle emploi dans le cadre de son enquête annuelle « Besoins en main-d’œuvre », 22,4 % ont déclaré souhaiter recruter en 2017. 61 % de ces projets de recrutement concernent des emplois non saisonniers : 38 % sont des CDI, 19 % sont des CDD de 6 mois et plus et 42 % sont des emplois temporaires. La moitié des postes à pourvoir le sont en raison de surcroîts ponctuels d’activité.

37,5 % des recrutements devraient être difficiles en 2017. La part de ces recrutements difficiles ne cessait de baisser depuis 2012, année où 42,6 % des entreprises ont connu des difficultés à recruter, pour passer à 34,7 % en 2014 et se stabiliser à 32,4 % en 2015 et 2017. Mais 2017 affiche une tendance à la hausse et fait inverser la courbe.

La disproportion entre le nombre de postes vacants et de candidats disponibles touche des secteurs très divers

Parmi les métiers où les recrutements seront les plus difficiles, les auteurs de l’étude citent les carrossiers automobiles (77 % des projets de recrutement sont présumés difficiles), les vétérinaires (76 %), les couvreurs (74 %), les aides à domicile (70 %), les médecins (68 %), les dentistes (66 %), les bouchers (65 %), les ingénieurs (63 %), les professeurs du supérieur (59 %), les chefs cuisiniers (57 %) et les coiffeurs (55 %).

À l’inverse, les métiers qui devraient recruter le plus facilement sont les métiers du spectacle (10 % des recrutements sont jugés difficiles), les caissiers (13 %), les vendeurs généralistes (21 %), les éducateurs spécialisés (23 %), les manutentionnaires et les professionnels de l’action sociale (24 %), les surveillants d’établissements scolaires (26 %) et les secrétaires (27 %).