Carnets de l'Economie

Étiquetage nutritionnel : des industriels font obstacle à Nutriscore




Anton Kunin
10/11/2017

Profitant du caractère non obligatoire du logo nutritionnel Nutriscore, utilisable par tout industriel à compter du 31 octobre 2017, l’Alliance 7, la fédération des produits de l’épicerie, incite ses adhérents à adopter un logo moins éloquent sur l’impact négatif de ces produits sur la santé, révèle l’association UFC-Que Choisir.


Pour l’Alliance 7, l’étiquetage nutritionnel doit être amélioré et simplifié

« Pour plus de lisibilité et une information plus claire pour le consommateur, L’Alliance 7 appelle à un étiquetage nutritionnel complémentaire pertinent, uniforme en Europe et entrant en vigueur simultanément dans tous les pays de l’UE. Il est essentiel à terme qu’un seul et unique système d’étiquetage nutritionnel volontaire soit retenu au niveau européen pour une information harmonisée des consommateurs », peut-on lire sur le site Internet de l’Alliance 7, un syndicat professionnel fédérant des producteurs de confiseries, café, chocolat, miel, apéritifs à croquer, biscuits et céréales du petit déjeuner.

Le communiqué fait également savoir que « plusieurs entreprises alimentaires se sont d’ores et déjà engagées à améliorer et simplifier l’étiquetage nutritionnel de leurs produits. En utilisant le système Nutri-Couleurs, elles fournissent au consommateur une information précise sur la composition de leurs produits et améliorent leurs recettes. Elles répondent ainsi également aux attentes légitimes des consommateurs, qui recherchent toujours plus d’informations pour opérer leurs choix alimentaires ».

L’Alliance 7 recommande un étiquetage tout sauf uniforme

En d’autres mots, selon le syndicat de la profession, Nutriscore a l’inconvénient d’être illisible, d’offrir aux consommateurs une information incomplète et de ne pas être paneuropéen. En revanche, on comprend moins la volonté de l’Alliance 7 de mettre en place « un seul et unique système d’étiquetage nutritionnel volontaire », « seul et unique » et « volontaire » ne pouvant pas être compatibles par définition.

UFC-Que Choisir, pour sa part, pointe le fait que le système d’étiquetage prôné par l’Alliance 7 se base sur une valeur nutritionnelle non pas aux 100 g mais à la portion. Les industriels ont donc le champ libre pour calculer le nombre de grammes de sel, de sucres ou de matières grasses en se basant sur des portions de seulement 50 ou 30 grammes par exemple. Face à cette absence d’uniformité, c’est donc au consommateur de faire les calculs nécessaires.










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