Carnets de l'Economie

Électricité : la consommation stagne, les renouvelables en hausse




Anton Kunin
18/02/2020

Les producteurs d’électricité français suivent la tendance européenne : leur production globale diminue (grâce à une meilleure efficacité énergétique) tandis que la part des renouvelables augmente.


La consommation d’électricité stagne en France et ailleurs en Europe occidentale

Dans son bilan 2019 publié récemment, RTE faisait état d’une production d’électricité au plus bas depuis 10 ans. Sur un an, la baisse est de 2% (473 TWh, contre 537,7 TWh en 2018), un phénomène attribuable à une moindre consommation d’électricité par l’industrie et une hausse des productions d’origines éolienne (+21,2%) et solaire (+7,8%).

Aujourd’hui, le cabinet de conseil en management Colombus Consulting publie une étude sur le secteur de l’électricité à l’échelle européenne, et ses conclusions sont globalement les mêmes. Il s’avère que la consommation d’électricité se stabilise en Europe (3.042 TWh en 2018 contre 3.051 TWh en 2017). Une différence s’observe néanmoins entre l’Europe occidentale et orientale : si à l’Ouest la consommation se stabilise ou diminue (-1% entre 2016 et 2018), à l’Est elle continue de progresser (+4% sur la même période).

La part des renouvelables dans le mix énergétique augmente

Le continent européen a beau être hétérogène, la tendance générale est à une plus grande place des énergies renouvelables (+12%, et même +16% pour les parcs éolien et solaire) entre 2017 et 2018, tandis que la production du parc thermique fossile baisse de 5% sur la même période. Même constat en France : les énergies éolienne (+21,2%) et solaire (+7,8%) sont en plein essor, tandis que la production d’électricité à partir de charbon est en baisse de 71,9%.

L’étude nous apprend aussi que la part des énergies renouvelables dans le mix électrique européen a augmenté de plus de 150% en 15 ans. L’essor du solaire n’est pas étonnant vu la baisse des prix des panneaux solaires de 90% sur les 10 dernières années. Dans les prochaines années, le solaire « décentralisé » (les panneaux photovoltaïques positionnés sur les maisons, les usines ou les supermarchés, par opposition aux grosses centrales solaires) comptera d’ailleurs pour moitié de la croissance attendue dans le solaire.










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