Carnets de l'Economie

Edwin Kohl relance la course de l'ex-Heuliez




La Rédaction
24/05/2012

L'ex-Heuliez, constructeur de véhicules électriques, en perdition, a reçu le soutien d'Edwin Kohl avec 48 millions d'euros investis dans l'entreprise. Désormais sous le nom de Mia Electric, l'entreprise est en course pour décrocher des appels d'offres auxquels se sont portés candidats les plus grands du secteur automobile.


Edwin Kohl relance la course de l'ex-Heuliez
Edwin Kohl, relance l'ex-Heuliez

Ayant fait fortune dans le secteur pharmaceutique, Edwin Kohl, également écologiste passionné a décidé de soutenir les activités d'Heuliez en injectant 48 millions d'euros dans l'entreprise, qui répond désormais au nom de Mia Electric. Heuliez était en bien mauvaise posture avant l'investissement d'Edwin Kohl, et l'entreprise subsistait grâce au soutien des fournisseurs, qui lui offraient par exemple des matériaux pour poursuivre ses projets et construire ses prototypes. Aujourd'hui, l’entreprise peut envisager l'avenir sereinement et c'est directement dans la cour des grands qu'elle va se développer. Mia Electric est en effet en mesure de répondre à une partie de l'appel d'offres lancé par l'État pour des véhicules électriques. Et bien que le constructeur ne dispose pas encore de réseau de réparations, il offre une solution alternative de choix. En effet, c'est Aprolis, spécialiste de la maintenance de chariot électrique qui aura la charge de la maintenance et du dépannage des voitures de Mia Electric. L’entreprise dispose ainsi de toute la logistique nécessaire à une production à grande échelle.

Mia Electric, sur la route du succès

Déjà remarquée lors du dernier salon de Genève, la citadine de Mia Electric circule depuis juillet dernier sur les routes de Nice. La municipalité en avait commandé quatre pour son réseau de voitures d’autoportage, et c’est sur les sites de production des Deux-Sèvres que les quatre Mia Électrique ont été assemblées. L'apport financier d’Edwin Kohl a donc permis de relancer la course de l'ex-Heuliez avec panache, et ce seront bientôt les villes de Valence, Angoulême et La Rochelle, qui seront équipées de la Mia électrique, également pour leur flotte de voitures d'autoportage. Avec une vitesse de pointe de 110 km/h et une autonomie comprise entre 80 et 100 kilomètres en milieu urbain, il faut dire que la citadine de Mia Electric ne manque pas d'arguments pour séduire les villes qui se mettent au vert. Mia Electric vient donc se positionner directement au côté des plus grands de l'automobile, que sont le groupe PSA et Renault, et l’entreprise pourrait bien leur souffler plusieurs marchés.

Un petit chez les grands

Avec ses quelque 210 exemplaires sortis des chaines de production, Mia Electric ne paye pas de mine face à des géants comme Renault ou PSA. Pourtant, l'ex-Heuliez dispose d'une expérience notable en matière de véhicule électrique, car la société travaillait déjà sur des bus électriques dans les années 80. Ainsi, grâce au soutien d’Edwin Kohl, mais aussi de Ségolène Royale qui a pris part à l'aventure en injectant 5 millions d'euros pendant la crise, Mia Electric pourrait bien emporter une partie de l'appel d'offres lancé par l'État, l'été dernier. Mené par l'UGAP, l'appel d'offres est réparti en plusieurs lots dont on peut présumer que Renault emportera les plus importants, mais dont deux lots feront entrer en compétition Mia Electric et PSA Peugeot Citroën. L'un de ces deux lots porte sur 3 900 voitures, et l'autre sur 3 100 utilitaires. 


Tags : edwin kohl








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