Carnets de l'Economie

Croissance : moins élevée en 2021, négative au premier trimestre 2022




Paolo Garoscio
31/05/2022

La publication des Comptes nationaux trimestriels de l’Insee, le 31 mai 2022, ne devrait pas ravir le gouvernement. L’institut de statistiques revoit à la baisse la croissance française pour 2021 et annonce un premier trimestre dans le négatif. Et à cette publication s’ajoute celle sur l’inflation de mai 2022 qui continue d’augmenter.


Mauvaises nouvelles pour la croissance française

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Dans la publication de l’Insee du 31 mai 2022, l’information la plus importante est sans aucun doute celle concernant la croissance du premier trimestre. Attendue nulle, après avoir été baissée dans les estimations de l’institut de statistiques, elle se révèle négative : l’Insee annonce en effet une croissance de -0,2% sur les trois premiers mois de l’année.

La raison de cette baisse se trouve essentiellement dans la chute de la consommation des ménages, moteur principal de l’économie française. Elle baisse de 1,5% au premier trimestre 2022, baisse particulièrement marquée dans les dépenses en hôtellerie-restauration (-3,2%) mais également dans les biens manufacturés et le matériel de transport. Sans surprise, les ménages ont fait le choix de moins consommer pour protéger leur pouvoir d’achat qui est en chute libre (-1,8%) au premier trimestre.

L’inflation dépasse les 5% sur un an en mai 2022

Autre mauvaise nouvelle de la part de l’Insee : la croissance 2021. D’un niveau record à la suite de la récession liée à la crise sanitaire en 2020, elle est toutefois revue à la baisse de 0,2% par l’Insee et ne s’établit plus qu’à 6,8%.

Et la situation pourrait bien continuer d’être critique en France : les ménages sont fortement touchés par l’inflation qui accélère. Après avoir atteint 4,8% en avril 2022, du jamais vu depuis des décennies, elle s’établit selon les données provisoires de l’Insee à 5,2% en mai 2022. En cause, la hausse des prix de l’énergie (+28% sur un an) mais aussi l’augmentation généralisée de l’ensemble des prix à la consommation, que ce soit dans les services, l’alimentation ou les biens manufacturés.

Une hausse des prix qui ne devrait pas soutenir la consommation des ménages et qui pourrait bien conduire à une croissance très décevante au deuxième trimestre 2022 et donc sur l’ensemble du premier semestre.










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