Carnets de l'Economie

Cessions et acquisitions de PME : l'activité s’intensifie en région




Anton Kunin
13/11/2019

Si un tiers des cessions et acquisitions d’entreprises ont toujours lieu en Île-de-France, les régions renforcent leurs positions. Désormais, 65% des opérations y sont réalisées, apprend-on de l’étude « Régions & Transmission : panorama des cessions et acquisitions de PME » réalisée par le cabinet de conseil In Extenso Finance & Transmission en partenariat avec Epsilon Research.


Cessions et acquisitions de PME : 65% de l’activité se passe en région

Signe d’un développement économique plus homogène en France et d’une plus grande vitalité économique des régions, l’activité cessions-acquisitions se renforce en dehors de l’agglomération parisienne. Entre le 1er janvier et le 30 juin 2019, les deux tiers (65%) de l’activité M&A ont été réalisés en région. Ce chiffre est en progression considérable quand on sait qu’il n’était que de 52% à la même période en 2018.

Toujours est-il qu’une seule région, à savoir l’Île-de-France, concentre toujours 35% des opérations et arrive ainsi en tête du classement des régions les plus dynamiques en la matière. Pour les auteurs de l’étude, cette part importante de l’Île-de-France s’explique par le grand nombre de sièges d’entreprises et d’acteurs financiers présents dans le bassin parisien.

Statistiquement, la majorité des acquisitions est réalisée par des « insiders »

Dans le reste des régions les plus dynamiques, on retrouve à la deuxième place l’Auvergne-Rhône-Alpes (13% des transactions), puis la Provence-Alpes-Côte d’Azur (8%), les Hauts-de-France (7%) et l’Occitanie (7%). Les secteurs où les opérations de cession et acquisition sont les plus nombreuses relèvent surtout des activités informatiques : édition de logiciels applicatifs, commerce de gros d’ordinateurs et de logiciels, traitement et hébergement de données, conseil en systèmes et logiciels informatiques et programmation informatique.

Les personnes physiques ont représenté au premier semestre 2019, 23% des transactions analysées, contre 28% en 2018 et 2017. Par ailleurs, les repreneurs externes ne représentent pas la majorité des opérations. Ce sont les managers internes à l’entreprise, dont la plupart sont soutenus par un fonds, qui sont à l’origine de l’acquisition.