​Renault réfléchit (aussi) à arrêter de produire des moteurs Diesel



07/09/2016

La tendance des constructeurs automobiles est lancée : le Diesel n'a plus la cote. Après le DieselGate qui a explosé aux Etats-Unis et qui a vu le constructeur allemand Volkswagen être sous le coup de diverses enquêtes et devoir payer des milliards d'euros d'amendes, les constructeurs se détournent de plus en plus de celui qui fut un temps le carburant préféré des Français.


cc/pixabay
Si le Diesel est moins cher que l'essence, il est plus polluant. Le scandale du DieselGate a montré, en outre, que Volkswagen et bien d'autres constructeurs ont plus ou moins "triché" pour passer les tests anti-émissions ce qui a conduit les autorités à prendre des mesures. Outre des actions en justices, ce sont les tests anti-pollution qui devront être revus de A à Z et qui devront être plus poussés.

Des tests plus poussés et des normes plus dures conduiront les constructeurs à devoir développer de nouveaux moteurs et systèmes de filtrage ce qui va augmenter les coûts de production et de Recherche et Développement des voitures. De fait, les constructeurs qui resteront attachés au Diesel devront vendre leurs modèles plus cher ou réduire leurs marges.

C'est le fonds du problème qui a conduit, lors d'une réunion interne qui se serait tenue en juillet 2016, Thierry Bolloré, directeur délégué à la compétitivité chez la marque au losange, à estimer que le Diesel n'est plus l'avenir.

Renault, comme ses concurrents, a déjà abandonné le Diesel pour ses plus petites voitures, les citadines, qui ne proposent plus de motorisation Diesel dans leurs derniers modèles. Désormais la question du maintien du Diesel se pose pour les voitures plus grosses aux motorisations généralement plus puissantes. Chez Renault on s'attend à ce que le Diesel disparaisse à l'horizon de 2020 pour la grande majorité des modèles.

Surtout, les constructeurs ont désormais les yeux tournés vers les voitures autonomes et les voitures électriques censées devenir le futur levier de croissance du secteur.