Carnets de l'Economie

​Pas d'ouverture dominicale pour la Fnac




12/07/2016

Les projets d'Alexandre Bompard, PDG de la Fnac, qui a réclamé à maintes reprises une autorisation spéciale pour le secteur de la culture pour ouvrir le dimanche, tombent à l'eau. Alors qu'il voyait dans la Loi MAcron une possibilité de contrer la concurrence des sites de vente sur Internet (qui ne ferment pas le dimanche), l'accord sur le travail le dimanche a été invalidé. Trois syndicats, majoritaires, y ont apposé leur véto.


cc/pixabay
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Le 5 juillet 2016, l'accord semblait conclu : la CFTC, la CFDT et la CFE-CGC avaient signé l'accord qui aurait permis à l'entreprise spécialisée dans les biens culturels d'ouvrir le dimanche, en accord avec la Loi Macron. En particulier, la Fnac espérait bénéficier de la Zone Touristique Internationale que représente désormais Paris pour ouvrir, au moins dans la capitale, ses magasins tous les jours.

Malheureusement, vendredi 8 juillet 2016, tout est tombé à l'eau. Selon des sources syndicales, ce jour-là trois syndicats, qui représentent plus de la majorité des voix à eux seuls, ont envoyé un courrier confirmant le véto sur le projet, véto déjà annoncé en mars 2016. La CGT, SUD et FO ont ainsi chamboulé les projets de la direction de la Fnac.

Les trois syndicats étaient dès le départ opposés à l'ouverture dominicale mais il semblerait que les affichettes placées par la direction dès le 5 juillet 2016 et annonçant l'accord comme définitif tout en expliquant les risques et les dangers d'un véto n'ont pas plu aux syndicats. Ils dénoncent une communication hâtive et totalement partiale.

De plus, les syndicats n'auraient pas apprécié que ces affiches aient été apposées le jour même de la dernière manifestation contre la Loi Travail. "Hasard du calendrier ou symbolique délibérée ?" s'interrogent les trois syndicats.

Avec une majorité de représentants du personnel qui ont refusé l'accord sur le travail le dimanche, la direction de la Fnac ne peut que se plier à la volonté des syndicats et renoncer à son ouverture dominicale. A moins qu'une nouvel accord ne vienne renverser la situation.