Carnets de l'Economie

RSA : le pouvoir d’achat des bénéficiaires en baisse




Paolo Garoscio
29/09/2023

Les récentes données de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) mettent en évidence des modifications significatives concernant le pouvoir d'achat des bénéficiaires du RSA. Ces changements ont des implications directes sur la vie quotidienne de nombreux Français.


Le pouvoir d’achat des bénéficiaires du RSA en berne

La DREES, dans son dernier rapport publié le 29 septembre 2023, souligne les variations des montants mensuels des minima sociaux. Pour une personne seule sans enfant, le RSA s'élève à 608 euros en septembre 2023. Cette année, le montant du RSA équivaut à 44% du SMIC net à temps plein. Pour autant, une tendance inquiétante se dessine : en période d'inflation croissante, les bénéficiaires du RSA peuvent subir une diminution de leur pouvoir d'achat. Un problème majeur, confirmé entre janvier 2021 et janvier 2022 avec une baisse de 2,7%.

Après une augmentation en 2020, probablement due aux retombées de la crise sanitaire, le nombre de personnes touchant le RSA a connu une baisse de 3,2% en 2021. Cependant, 2022 montre une légère remontée de 0,4%, totalisant 4,34 millions de bénéficiaires à la fin de l'année.

Les bénéficiaires du RSA : une situation instable d’une année à l’autre

Près d'un quart des personnes touchant le RSA quittent les minima sociaux d'une année à l'autre. Néanmoins, un grand nombre revient vers ces aides. En effet, 41% des bénéficiaires du RSA âgés de 35 à 64 ans en 2021 ont déjà quitté et réintégré le système des minima sociaux au cours des dix dernières années.

De plus, une proportion significative des bénéficiaires du RSA demeure dans le système des minima sociaux sur une longue durée. Ainsi, selon les données de la DREES, 24% des bénéficiaires âgés de 35 à 64 ans ont reçu une aide chaque fin d'année entre 2011 et 2021.

À la fin de 2021, 98% des 2,1 millions de bénéficiaires du RSA étaient soumis à des "droits et devoirs". De ce nombre, 86% ont été guidés par leur conseil départemental vers une structure d'accompagnement.