Carnets de l'Economie

​Croissance : Bruxelles toujours autant pessimiste pour la France




03/05/2016

Bien que l'Insee ait relevé ses prévisions de croissance pour le 1er trimestre 2016 à 0,5 % contre 0,4 % le 29 avril 2016, la publication des prévisions de printemps par Bruxelles mardi 3 mai 2016 fait comprendre que la Commission européenne ne croit toujours pas que la France soit sortie d'affaire. Au contraire : que ce soit sur la croissance ou sur le déficit, Bruxelles reste toujours pessimiste pour l'Hexagone.


cc/pixabay
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Alors que le gouvernement maintient ses prévisions de croissance de 1,5 % en 2016 et 2017, la Commission Européenne publie encore une fois des prévisions de croissance inférieures pour le pays, en tout cas pour 2016. Elle table toujours sur 1,3 % de croissance pour l'Hexagone en 2016 mais se montre plus optimiste que Bercy pour l'année suivante : 1,7 %.

Des prévisions qui ne tiennent pas compte des possibles annonces du gouvernement concernant le budget 2017 mais qui, si elles sont correctes, ne permettraient pas à la France de faire baisser son déficit sous la barre des 3 % à l'horizon de 2017. Si la France n'y parvient pas, Bruxelles serait alors contrainte de lui infliger une amende qui pourrait atteindre 4 milliards d'euros.

Pour Bruxelles cette éventualité devrait arriver. Dans ses prévisions de printemps la Commission Européenne ne table que sur un déficit réduit à 3,4 % en 2016 et 3,2 % en 2017. Pourtant Pierre Moscovici a déclaré, lundi 2 mai 2016, que le pays pourrait atteindre son objectif. La Commission européenne semble donc contredire son commissaire aux Affaires économiques mais ce dernier avait mis une clause pour que la France réussisse à rentrer dans les clous du Pacte de Stabilité : avoir un budget 2017 sérieux qui soit toujours axé sur les économies et la réduction des dépenses.

Tout se jouera donc sur le budget 2017, un budget qui sera forcément influencé par l'échéance de la Présidentielle.