Carnets de l'Economie

Veiller sur son environnement et si c’était le bon moment ...




Sébastien CASTET
03/04/2020

Sébastien CASTET est conseiller expert en protection des entreprises et intelligence économique à la CCI Pau Béarn. Il accompagne les dirigeants sur la mise en œuvre de solutions de veille, de sécurité économique et de communication stratégique. Il intervient également au sein d’écoles de gestion et d’ingénieurs.


Depuis toujours, dans votre to do list de dirigeant, vous avez souhaité mettre en place une « veille ». Sans trop savoir de quoi il s’agissait, mais parce qu’on vous a répété que c’était important, parce qu’on vous a déjà montré comment faire pendant vos études, parce que les autres le font … Vous deviez le faire mais vous n’aviez jamais vraiment le temps pour vous en occuper.
 
Et si c’était le bon moment ?
 
La veille pourquoi faire ?
Vous avez déjà entendu parler d’« infobésité ». Il ne s’agit pas de collecter de l’information et de la stocker dans le fameux dossier « à lire ». Il s’agit de définir un temps quotidien, hebdomadaire, voire semestriel (bref, selon vos disponibilités) qui vous permette de prendre connaissance de l’environnement sur votre activité. Cette connaissance DOIT servir à éclairer vos choix, vos décisions.

Les indicateurs d’alerte :
Cette lecture devenue routinière vous permettra rapidement de déceler des indicateurs (indûment appelés « signaux faibles » – mais ce sera le sujet d’un prochain article) qui vont vous alerter sur des prémices ou un changement dans votre environnement : la règlementation évolue, votre concurrent recrute, un nouveau marché s’ouvre, en France ou à l’étranger, un nouvel entrant s’intéresse à votre société…

Par où commencer ?
Cette fonction dédiée à faciliter la prise de décisions doit rester sous la coupe de la direction de l’entreprise. Elle peut être sous-traitée (voir la solution VARIO de la CCI Pau Béarn : https://urlz.fr/cfWJ), mais vous pouvez également vous l’approprier :
  • Désignez une personne en charge du suivi de votre veille. Sans être un expert de la veille, il doit maîtriser votre domaine d’activité.
  • Définissez le temps que vous pouvez accorder à la lecture des contenus,
  • cela déterminera l’outil approprié à votre façon de veiller (supports web versus papier, visuels versus littéral, etc…
Le sourcing :
Quel que soit votre domaine d’activité, identifiez le gourou, le professeur ou l’influenceur auquel tout le monde se réfère – qu’il soit une référence positive ou négative pour vous ! A partir de là charge à votre veilleur de paramétrer vos outils de façon à capter un maximum d’informations pertinentes qui seront diffusées par ces sources et leurs corolaires.

Les outils :
Une grande variété de solutions de veille est disponible pour les dirigeants, quel que soit votre budget, votre activité ou votre taille (Etude https://urlz.fr/cgbh ).
La veille ne se focalise pas uniquement sur internet, la presse ou les medias sociaux. Les réseaux humains sont également des sources souvent plus fiables et plus sûres. Ne négligez pas les échanges avec vos pairs chefs d’entreprises, ni avec vos collaborateurs qui captent des informations souvent pertinentes et pragmatiques, mais qu’ils ne jugent pas utiles de faire remonter par des « rapports d’étonnement » par exemple.
 
La période favorise donc probablement la réflexion sur la mise en place d’une solution de veille dans votre établissement. En effet, autour de moi aujourd’hui, les industriels revoient de façon plus pragmatique, sous le prisme d’une guerre économique mondiale, la fiabilité et la résilience de leur chaine d’approvisionnement. La recherche d’un fournisseur nouveau peut être un bon début …
 


 









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