Carnets de l'Economie

Union européenne : une Alliance pour la neutralité carbone dans le secteur aérien




Aurélien Delacroix
23/06/2021

L'Union européenne veut accélérer la transition du secteur aérien vers son objectif de neutralité carbone qu'il doit atteindre d'ici 2050. Une nouvelle alliance européenne va voir le jour pour rassembler les initiatives nationales, a annoncé Thierry Breton.


Des objectifs ambitieux

Dans le rapport « Destination 2050 » publié il y a quelques semaines, l'Union européenne trace les contours des objectifs à atteindre pour l'industrie de l'aéronautique en matière d'environnement. Ils sont ambitieux : réduction de 45% des émissions de CO2 de tous les vols domestiques et au départ de l'Union dès 2030. La neutralité carbone doit être atteinte à l'horizon 2050. Alors que la plupart des grandes regroupements aériens en Europe ont donné leur feu vert au texte, la Commission européenne met tout son poids dans la balance.

Thierry Breton, le commissaire en charge du Marché intérieur, a annoncé à l'occasion du Paris Air Forum organisé par La Tribune la création d'une Alliance visant à rassembler « l'ensemble des acteurs du futur écosystème de l'avion propre ». La mission de cette Alliance, qui sera lancée d'ici la fin de l'année, est d'identifier « très en amont toutes barrières, [d']émettre des recommandations sur la manière de les surmonter et [de] promouvoir les investissements nécessaires ».

Investissements européens

L'UE souhaite donc regrouper sous une même bannière les initiatives nationales (en France, le gouvernement a annoncé 1,5 milliard d'euros d'ici 2022 pour lancer le développement de l'avion neutre en carbone dès 2035) : « La Commission soutiendra ces efforts à travers le programme Horizon Europe. L'entreprise commune « Clean Aviation » devrait permettre la démonstration de différentes solutions ».

La Commission entend investir de l'argent dans cette Alliance, tout comme les États membres et les entreprises, souligne Thierry Breton. Une Alliance qui ouvre ses portes au reste du monde, « mais à nos propres conditions. Nous déterminons nos objectifs et ensuite nous regarderons les conditions éventuelles pour intégrer des partenaires non continentaux ».