Carnets de l'Economie

TGV Inoui, Ouigo, Intercité : entre gel et hausse des prix




Aurélien Delacroix
13/12/2023

L’année prochaine, le secteur ferroviaire français connaîtra des ajustements significatifs en termes de tarification. Tandis que le ministre des Transports, Clément Beaune, a annoncé le gel des tarifs pour les trains Ouigo et Intercités, Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF, a annoncé une augmentation modérée des tarifs du TGV Inoui, alignée sur l'inflation.


Augmentation mesurée des prix des billets TGV Inoui

Le TGV Inoui, qui dessert un réseau étendu en France et en Europe, s'apprête à subir une légère augmentation de tarifs en 2024. Cette hausse fait suite à une précédente augmentation de 5 % en 2023. Jean-Pierre Farandou, lors de son intervention sur franceinfo, a insisté sur le fait que cette augmentation ne dépasserait pas le taux d'inflation, estimé entre 4 et 5 % par la Banque de France pour l'année 2023. Cette décision intervient dans un contexte où les coûts de fonctionnement de la SNCF connaissent une augmentation de 6 %, principalement due à l'augmentation des coûts des péages, qui représentent une part significative du prix d'un billet de TGV.

Cette nouvelle tarification s'inscrit dans une stratégie plus large de la SNCF, qui inclut le développement continu des trains Ouigo. Jean-Pierre Farandou a souligné l'objectif de la SNCF de faire passer les Ouigo de 25 % à 33 % de l'offre TGV, avec des tarifs attractifs oscillant entre 15 et 25 euros. En parallèle, la SNCF prévoit l'arrivée de 100 nouvelles rames de TGV à partir de 2025, un investissement visant à augmenter la capacité des trains les plus sollicités. Ce développement s'inscrit dans un contexte de coûts croissants de maintenance et de production de l'infrastructure ferroviaire, exacerbés depuis le début de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

Les choix de la SNCF

Face aux critiques sur le coût des billets de TGV, notamment en période de Noël, Jean-Pierre Farandou a rappelé l'usage du « yield management » par la SNCF, une technique ajustant les prix en fonction de la demande. Il a également souligné que le prix moyen d'un billet de TGV est de 45 euros, un montant jugé compétitif comparé aux alternatives de transport. L'annonce de ces ajustements tarifaires semble être une tentative d'équilibrer les impératifs économiques de l'entreprise avec la nécessité de maintenir le train comme une option accessible et populaire, conformément aux aspirations du ministre des Transports, Clément Beaune.

L’année 2024 se présente comme une période de transition tarifaire pour le TGV Inoui, marquée par une hausse mesurée des prix et une stratégie d'expansion ambitieuse. Tandis que la SNCF fait face à des coûts croissants, elle s'efforce de préserver l'accessibilité de ses services pour le grand public, dans un contexte économique et géopolitique complexe.


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