Carnets de l'Economie

Rénovation énergétique : l’éco-PTZ assoupli au 1er juillet 2019




Anton Kunin
01/07/2019

C’est ce 1er juillet 2019 que l'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) s’ouvre à toutes les résidences principales achevées il y a moins de deux ans. Jusqu’ici, seuls les propriétaires de logements construits avant 1990 pouvaient en bénéficier.


Éco-PTZ : la durée maximum de l’emprunt est désormais de 15 ans

Le ministère de la Transition énergétique a d’importantes ambitions pour la rénovation thermique des logements. Objectif affiché : réduire la consommation d'énergie de 20% en 2030 et de 50% en 2050, mais aussi éradiquer complètement les logements aux étiquettes énergétiques « G » et « F » d’ici 2025. Pour cela, il faut procéder à la rénovation de 500 000 logements par an. Dans l’espoir d’y parvenir, le gouvernement assouplit dès à présent l’un des leviers symboliques de la rénovation énergétique qu’est l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ).

À compter du 1er juillet 2019, beaucoup plus de logements deviennent donc éligibles à l’éco-PTZ, puisque ce dispositif concerne désormais toutes les résidences principales achevées il y a moins de deux ans. Jusqu’ici, seuls les logements construits avant 1990 étaient éligibles. Autre nouveauté : la durée maximale du prêt vient d’être portée à 15 ans, contre 10 ans avant le 1er juillet 2019.

Éco-PTZ : un seul type de travaux suffit pour obtenir le prêt

Rappelons que d’autres assouplissements de l’éco-PTZ sont intervenus plus tôt en 2019. Au 1er mars 2019, avait été supprimée la condition liée au bouquet de travaux. Car avant cette date, seuls étaient éligibles à l’éco-PTZ des projets de rénovation comprenant au moins trois types de travaux différents. Depuis le 1er mars 2019, un seul chantier suffit pour décrocher l’éco-PTZ. À noter que si le montant maximum de l’emprunt est toujours de 30 000 euros, dans les faits les banques continuent à accorder 10 000 euros maximum par type de travaux.

Sont éligibles à l’éco-PTZ l’isolation thermique des murs, portes et fenêtres donnant sur l'extérieur, l’installation, régulation ou remplacement de systèmes de chauffage (utilisant ou non une énergie renouvelable) ainsi que l’installation d'équipements de production d'eau chaude sanitaire utilisant une énergie renouvelable. À compter du 1er juillet 2019, cette liste est complétée par l’isolation des planchers bas.

Le gouvernement a du mal à « vendre » l’éco-PTZ

Si les modalités de l’éco-PTZ sont ainsi assouplies, ce n’est pas uniquement parce que l’impératif environnemental presse. Les pouvoirs publics ont en effet du mal à « vendre » l’éco-PTZ aux propriétaires. Selon les statistiques de la Société de gestion des financements et de la garantie de l'accession sociale à la propriété (SGFGAS), le nombre d'éco-PTZ octroyés a chuté de 23% en 2018, passant de 24 315 à seulement 18 745 prêts.

Crée en 2014, l’éco-PTZ avait déjà été prorogé jusqu'en 2021. À noter que l’éco-PTZ est cumulable avec le Crédit d'Impôt Transition Énergétique (CITE). On peut ainsi entamer des travaux grâce à l’éco-PTZ, puis recevoir un virement de la part du Trésor public (et ce, qu’on soit imposable ou non).