Carnets de l'Economie

Renault : forte chute des ventes au premier semestre




Aurélien Delacroix
13/07/2022

Le premier semestre du groupe Renault a été marqué par le retrait du marché russe et par la pénurie de composants qui pénalisent la production et donc l'activité du constructeur automobile.


Recul sévère des ventes

Avec un peu plus d'un million de véhicules vendus durant les six premiers mois de l'année, le groupe Renault a encaissé une sévère chute de ses ventes mondiales : quasiment -30% d'une année sur l'autre. La baisse est importante bien que moins spectaculaire si l'on retire de l'équation le marché russe, où le constructeur a suspendu son activité suite à l'agression de l'Ukraine au mois de février : la baisse des ventes se situe alors à -12%.

Ce retrait du marché russe a fait d'autant plus mal qu'au premier semestre 2021, le volume des ventes de Renault sur ce territoire avait été de 270.000 véhicules. La Russie était le deuxième plus important marché pour le groupe Renault, elle est désormais remplacée par l'Italie. Si on ajoute la restructuration de ses activités en Chine, le constructeur s'est largement replié sur l'Europe alors que c'était un des plus internationalisés du secteur. Le vieux continent représente ainsi 65% des ventes sur les six premiers mois.

Crise des composants

Si l'on met de côté le marché russe, l'autre difficulté pour le groupe est la pénurie de composants qui empêche Renault de vider son carnet de commandes. Toutefois, l'entreprise fait état de signes d'amélioration et prévoit que cette tendance va s'améliorer dans les prochains mois : « nous prévoyons un second semestre significativement plus élevé en terme de production automobile que le premier », a ainsi affirmé le directeur général délégué de la marque Renault, Fabrice Cambolive.

Autre motif de satisfaction : la part des modèles électriques est en augmentation. Au premier semestre, ces voitures ont représenté 36% des ventes de véhicules particuliers en Europe, soit 10 points de plus qu'il y a un an. À terme, c'est à dire en 2030, la marque au losange ne veut plus vendre que des véhicules électriques.


Tags : renault








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